Impliqué depuis ses 12 ans à la Ville de Pincourt, Philippe Nathan Crisafi, maintenant âgé de 18 ans, continue d’offrir de son temps dans divers comités de la municipalité. C’est à l’âge de 10 ans qu’il a développé une passion pour la politique après avoir rencontré Sam Ierfino, conseiller municipal à Pincourt. « Pour moi la seule manière d’étancher ma soif était de m’impliquer et de faire sortir des résultats concrets dans la communauté », explique-t-il.
(De gauche à droite) Hugo Gendreau, conseiller municipal à la Ville de Pincourt, Philippe Nathan Crisafi et Sam Ierfino, conseiller municipal à la Ville de Pincourt
Crédit photo : Hugo Gendreau
La participation citoyenne est au cœur de la politique municipale selon Philippe qui a présenté, le lundi 7 août dernier, son mémoire collégial pour lequel il s’est rendu dans une petite ville de Suisse afin d’y rechercher les atouts d’une démocratie participative.
Philippe encourage fortement les citoyens à s’investir dans leur communauté puisque selon lui, ce palier de gouvernement est le plus accessible. « Ma vision dans mon implication est que lorsque l’on veut appliquer des choses dans sa communauté immédiate, le monde municipal ouvre tellement de portes et ça me fascine à ce niveau-là », explique-t-il. La notion de proximité permet d’apporter des changements plus concrets sur divers aspects, dont l’urbanisme ou le logement. « Ce sont souvent ces enjeux qui relèvent des paliers municipaux. C’est un endroit clé pour tenter de façonner ces enjeux », souligne le jeune Pincourtois.
Depuis le début de son implication citoyenne, il tente des pistes de solutions innovantes à la ville. C’est pourquoi dans le cadre d’un travail final au Collégial international de Sainte-Anne, situé à Lachine, il a voulu faire une étude sur la participation citoyenne et voir quelles manières favoriseraient l’implication citoyenne.
Au printemps dernier, Philippe s’est envolé vers la Suisse, direction Morges, une commune suisse située au bord du lac Léman. Pourquoi cet endroit ? Parce qu’il partage des caractéristiques similaires à Pincourt, que ce soit au niveau démographique ou géographique par exemple. Pendant trois semaines, il a exploré les initiatives de démocratie participative de cette commune et en est venu à d’intéressantes conclusions.
Aller à la rencontre du citoyen
Lors de son séjour à Morges, Philippe a eu la chance d’être témoin de divers aspects participatifs du monde municipal suisse, dont un portant sur un plan d’urbanisme. Ce jour-là, les fonctionnaires et les urbanistes ont déambulé dans les rues de la commune pour entrer en contact avec les citoyens et leur montrer les plans du projet. Cette initiative a grandement marqué Philippe puisque les citoyens avaient la possibilité de poser leurs questions à même les rues de Morges.
À la fin de cette séance, une conférence était donnée par l’élu responsable de l’urbanisme et son équipe pour laisser la chance à d’autres citoyens de venir à leur rencontre et de poser leurs questions.
Une autre initiative dont a été témoin Philippe est la Ville au marché lors duquel la ville détient chaque samedi un kiosque pour permettre des activités interactives avec les gens. « Différents services ont pu faire la promotion d’emplois dans leur service, la promotion d’habitudes de vie qu’ils aimeraient promouvoir et faire la promotion d’une vision long terme de la ville sur différents enjeux », explique le Pincourtois.
Appliquer le meilleur de la Suisse à Pincourt
Pour Philippe, appliquer ce dont il a été témoin en Suisse prendra du temps et se déploiera en plusieurs étapes. Les discussions auprès du conseil municipal devront se poursuivre pour être en mesure de déterminer ce qui pourrait être amélioré à Pincourt. « Le but est de trouver, avec le conseil, différentes manières d’adapter ces initiatives au contexte de Pincourt et se baser sur certaines initiatives qu’on a déjà », poursuit Philippe.
Une des premières étapes serait, selon lui, de créer un meilleur canal de communication avec les citoyens et de développer cette culture de consultation pour que les gens se sentent appelés à être impliqués dans la ville. Un exemple concret qui pourrait être fait relève notamment de la diffusion des séances du conseil pour permettre à tous les citoyens de participer activement à la vie démocratique. Cette idée est d’ailleurs bien reçue par Hugo Gendreau, conseiller municipal à la Ville de Pincourt. L’idée plus large serait ainsi de diffuser et diversifier les canaux de communications.
Son voyage en Suisse a donc été concluant. « C’est drôle de voir les manières qui se font ailleurs pour pouvoir ressortir le meilleur de cela et l’intégrer où on habite. Je pense que ce n’est pas de l’envie de vouloir comprendre ce qu’il se fait ailleurs pour l’appliquer chez nous, c’est vraiment de la curiosité. C’est même de l’attachement à sa communauté de vouloir l’améliorer même si ces pratiques sont inspirées d’ailleurs », termine Philippe, fier de son mémoire et de sa ville.