Exclusion des trois conseillères municipales : Guy Pilon réagit

Dans une entrevue avec VIVA MÉDIA, M. Pilon a souligné que ce sont des conseillers du Parti de l’action de Vaudreuil-Dorion qui aurait proposé de passer un vote afin de déterminer si les trois conseillères devraient rester ou non sur les comités. Ainsi, lors de la séance du conseil municipal du 6 mars, les six conseillers encore membres du parti ont voté en faveur de leur exclusion. Selon les informations obtenues par M. Pilon, une d’elles siègerait cependant encore sur le comité consultatif d’urbanisme (CCU) ayant été élu pour un mandat de deux ans.

Toujours selon le maire, le 24 février dernier, Jasmine Sharma, Diane Morin et Karine Lechasseur auraient reçu une lettre officielle dans lequel il était inscrit qu’un vote officiel allait avoir lieu lors de la séance officielle du 6 mars concernant leur présence dans les comités et conseils d’administration ainsi que les raisons derrière cette proposition. « Nous n’avons pas agi en hypocrite », souligne M. Pilon.

Pourquoi cette décision ?

Selon le maire, les trois conseillères municipales n’ont pas à siéger sur des comités alors qu’elles ont pris la décision de démissionner du parti. « Elles démissionnent du parti et disent que ça ne respecte pas leurs valeurs, mais voudraient rester sur des commissions, souligne-t-il. Nous allons mettre des gens qui ont la même vision que nous et qui vont continuer à faire avancer la ville dans la même direction ».

Mais qu’est-ce que l’exclusion de comités implique ?

L’exclusion des trois conseillères des comités n’impliquerait rien, selon le maire, autre que de la formalité. Les comités seraient consultatifs et non décisionnels. Ainsi, les gens y siégeant sont informés des projets en amont des autres et peuvent poser des questions. Mme Sharma, Mme Lechasseur et Mme Morin continueraient donc de siéger au conseil municipal qui lui détiendrait un pouvoir décisionnel. Toujours selon M. Pilon, elles auraient toujours un droit de vote. Ce dernier souligne que la présence d’un conseiller dans un comité a pour but d’assurer une présence politique dans les propositions de projets par exemple. « Peu importe, la décision finale va revenir au conseil municipal où elles siègent. On veut juste éviter qu’elles siègent sur des comités où elles tenteront d’imposer leur vision et leurs valeurs », explique le maire.

L’exclusion des trois conseillères n’impliquerait pas d’élections, puisqu’elles ont démissionné du parti et non en tant que conseillère.

Pas une question de genre

« C’est de profiter d’une occasion comme la Journée de la femme pour se l’approprier à des fins politiques », souligne Guy Pilon. Selon ce dernier, le communiqué envoyé concernant leur exclusion servirait à des fins personnelles avant tout. « Elles ne sont pas là pour l’intérêt des citoyens, mais parce que Madame Sharma veut se faire élire à la mairie aux prochaines élections. Elles ne prennent plus l’autorité du maire, elles se positionnent déjà pour les prochaines élections », affirme-t-il.

L’abolition d’un comité et l’acceptation d’une politique

Le maire confirme l’affirmation des trois conseillères concernant l’abolition du comité des Finances. Cette décision s’expliquerait par le fait qu’il ne serait pas nécessaire de le garder étant donné que quatre réunions annuelles ont lieu. La pertinence d’un tel comité serait liée au budget, mais M. Pilon affirme que, de toute manière, l’ensemble des membres du conseil municipal doit être présent pour ce genre de dossier. En ce qui concerne la politique familiale, le maire souligne qu’elle a été acceptée.

« Notre but est de continuer de faire avancer la ville dans la bonne direction comme nous faisons depuis plus de 20 ans », termine le maire Guy Pilon.