Prochaines élections fédérales
La nouvelle n’a pas fait grand bruit. Élections Canada a procédé au redécoupage de circonscriptions afin de rééquilibrer les bassins d’électeurs. La circonscription de Vaudreuil-Soulanges se voit ainsi séparée en deux. Or, ce n’est pas tout.
Le nouveau découpage sépare les municipalités de Soulanges et de Vaudreuil.
Il semble que l’appartenance des 23 municipalités de Vaudreuil-Soulanges à la même MRC n’ait pas été suffisante afin de les maintenir en une seule circonscription fédérale. En fait, le 19 octobre 2015, si la date des prochaines élections est respectée, les Vaudreuil-Soulangeois se retrouveront ou bien dans la circonscription de Soulanges-Vaudreuil ou dans celle de Salaberry-Suroît.
La première comprendra Hudson, L’Île-Cadieux, L’Île-Perrot, Notre-Dame-de-l’Île-Perrot, Pincourt, Saint-Lazare, Vaudreuil-Dorion, Les Cèdres, Rigaud, Terrasse-Vaudreuil, Vaudreuil-sur-le-Lac, Pointe-Fortune et Pointes-des-Cascades.
Salaberry-Suroît, quant à elle, sera formée de Coteau-du-Lac, Les Coteaux, Rivière-Beaudette, Saint-Clet, Sainte-Justine-de-Newton, Sainte-Marthe, Saint-Polycarpe, Saint-Télesphore, Saint-Zotique, Très-Saint-Rédempteur et de la MRC de Beauharnois-Salaberry, à l’exception des municipalités Sainte-Martine et Saint-Urbain-Premier. Aussi, on y trouvera la MRC du Haut-Saint-Laurent, y compris la réserve indienne d’Akwesasne et la partie de la MRC des Jardins-de-Napierville constituée de Hemmingford.
La Commission sur le redécoupage des circonscriptions fédérales a, par le fait même, rejeté la demande de rattachement de Très-Saint-Rédempteur, Sainte-Marthe et Sainte-Justine-de-Newton à la circonscription de Soulanges-Vaudreuil.
Motifs multiples
Les raisons qui ont poussé la Commission et Élections Canada à se pencher sur le redécoupage de la carte électorale sont nombreuses. L’une d’elles est la volonté de maintenir environ 101 321 électeurs par circonscription, avec une possibilité de variation de plus ou moins 10 %. La poussée démographique de la région de Vaudreuil-Soulanges explique en partie la division des deux secteurs.
Les différents enjeux et besoins territoriaux ont aussi été intégrés dans la réflexion des comités. Il appert que les responsables en sont venus à la conclusion que la réalité soulangeoise se rapproche plus de celle de Hemmingford que de celle des Cèdres.
La lourdeur de la tâche du député et de son équipe, le respect des frontières d’entités politiques ou administratives et l’histoire représentent autant de facteurs étudiés. Encore une fois, aucun de ceux-ci, aux yeux des commissaires, n’a rendu indispensable l’union de Vaudreuil et de Soulanges comme circonscription fédérale.
Réactions
Depuis le lancement de la démarche en 2012, le député de Vaudreuil-Soulanges, Jamie Nicholls, a montré son désaccord à cet égard. Il expliquait alors que « le sentiment d’appartenance des Vaudreuil-Soulangeois est fort, mais fragile. Depuis quelques années, de nombreux acteurs tentent d’en faire une région tissée serrée tant sur le plan économique, culturel que communautaire. Ils ont une vision concertée et à long terme. Laissons-leur la chance de finir le travail. »
Il indique aujourd’hui que la circonscription « aurait dû rester telle quelle ». « J’ai débattu en Chambre qu’une représentation uniquement en lien avec le nombre, avec l’exercice mathématique n’est pas toujours la bonne option; elle ne reflète pas nécessairement les caractéristiques d’une région et de ses citoyens » explique-t-il.
Du côté de la MRC de Vaudreuil-Soulanges, même si l’on fait rarement affaire avec le gouvernement fédéral, son directeur général, Guy-Lin Beaudoin, concède qu’il est plus simple quand les 23 municipalités sont représentées par un seul et même député.