La tournée des élus change de région. Après avoir rencontré les députés provinciaux et fédéraux de Vaudreuil-Soulanges, VIVA MÉDIA s’attaque à Beauharnois-Salaberry et le Haut-Saint-Laurent. Qui de mieux pour amorcer cette transition que la députée Claude DeBellefeuille qui représente Beauharnois et ses environs, mais aussi une grande partie de Soulanges.
Crédit photo : Mathis Denis
Comme pour chaque élu rencontré, VIVA MÉDIA a tenu à savoir ce que la députée a fait pour sa population durant la pandémie de Covid-19.
Mme DeBellefeuille mentionne que dès que la pandémie a été déclarée au Canada, son équipe et elle se sont mises en mode aide. L’équipe a commencé à travailler 7 jours sur 7 et plus de 12 heures par jour pour répondre aux nombreuses questions des citoyens.
« Mon équipe n’a pas compté les heures, affirme la députée. On a tous le même objectif, celui d’aider la population à se retrouver dans tous les programmes du gouvernement. »
Elle ajoute aussi qu’un député fédéral peut faire énormément de choses pour sa communauté. L’immigration et les douanes étant de juridiction fédérale, elle a pu aider au rapatriement de nombreux citoyens canadiens à l’étranger au début de la pandémie.
« Je me rappelle d’une femme et sa fille aux Philippines qui n’arrivaient pas à contacter l’ambassade canadienne ni aucune autre autorité du pays, explique-t-elle. Une de mes attachées politiques a réussi à entrer en contact avec les deux femmes. Mon équipe a réussi après des jours de travail acharné à les ramener au pays. »
La région de Vaudreuil-Soulanges organise aussi des réunions pour coordonner leurs actions sur le terrain en ce qui a trait à la Covid-19. Mme DeBellefeuille mentionne que son expérience en tant que gestionnaire au Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest (CISSMO) et dans le milieu communautaire est bénéfique lors des réunions. Celle-ci confie qu’elle connaît déjà les réalités des gens vulnérables dans la région à cause de son ancien travail. Cette expérience à la table de discussion est donc essentielle pour une stratégie commune selon elle.
Réalisation
Claude DeBellefeuille est députée depuis seulement 1 an, mais elle se dit fière de ce qu’elle a accompli en si peu de temps.
Elle est fière de la création d’une table de concertation sur la voie maritime du Saint-Laurent impliquant de nombreux acteurs du milieu. En effet, la corporation qui gère la voie maritime n’avait pas ou peu de liens avec les municipalités et les autres acteurs sur les berges. La députée de Salaberry-Suroît est contente des résultats que la table de concertation a pu donner en seulement un an.
« Un bon exemple de résultat concret est le partage des coordonnées des services d’incendie et de premiers répondants des municipalités riveraines à la corporation de la voie maritime, explique Mme DeBellefeuille. En cas d’accident grave sur l’eau, personne ne pouvait contacter les services d’urgence des municipalités à proximité. Cela a été corrigé et je suis fière du résultat. »
En étant la whip du Bloc Québécois, elle a participé activement à l’élaboration de la nouvelle mouture du Parlement canadien. Elle explique que le passage à un mode hybride, une partie de la députation en présentiel et l’autre en vidéoconférence, a été un grand défi. Celle-ci croit que les efforts combinés de tous les députés ont mené à cette réalisation.
Renouer avec la politique
Questionnée sur le processus entourant son retour en politique, Mme DeBellefeuille a souhaité revenir un peu en arrière pour expliquer sa décision.
Elle raconte qu’en 2006 lorsqu’elle s’est lancée en politique, la députée là fait pour ses convictions profondes de souverainistes.
« Moi, c’est clair dans ma tête que le Québec doit devenir un pays, s’exclame la députée. En attendant, il faut que la Belle-Province soit bien représentée et qu’on aille des garanties de protections de nos acquis comme la langue française. »
Après sa défaite en 2011 à cause de la vague orange, Mme DeBellefeuille a continué de militer pour le Bloc et a gardé en vie l’association dans la circonscription. En 2015, elle se représentait pour la dernière fois et le faisait encore pour ses convictions souverainistes et son désir d’aider la population.
Elle explique que sa décision de revenir en 2019 malgré son désir de se retirer de la vie politique est l’arrivée de Yves-François Blanchet.
« Il a vraiment galvanisé nos troupes et m’a donné la force de me représenter, mentionne-t-elle. Il est un véritable exemple pour moi, car il a tout abandonné pour ce lancer tête première dans cette aventure. Il faut se remettre dans le contexte de l’époque, la présence d’un Bloc Québécois fort au Parlement n’était pas gagnée au début de la campagne. »
La députée de Salaberry-Suroît a donc fait une campagne sans pression et c’est amusé tout au long de celle-ci, raconte-t-elle. Elle croit que c’est le charisme de son chef et la campagne positive qu’elle a menée qui lui ont donné la victoire en 2019.