C’est intéressant de voir à quel point les choses peuvent évoluer en 1 semaine. Effectivement, la semaine dernière je vous jasais de projet de loi 61 et du dépôt historique d’une requête visant la Direction de Santé publique et le Gouvernement du Québec. Sachant pertinemment que ce sujet allait créer orages, discussions, jugement et prise de position, j’ai pris la décision quand même de parler de ce que plusieurs médias abordaient seulement du bout des lèvres ou même pas du tout…
Je l’ai toujours dit, je le dis aujourd’hui et je le répéterai encore, écrire l’édito de la semaine est pour moi le moyen d’exprimer une opinion, un point de vue et aussi de vous faire part de ce que j’entends sur le terrain. Nous sommes à une époque charnière de notre existence, nous sommes à la croisée des chemins de ce que nous voulons comme avenir ici alors chacun de nos gestes individuels est d’autant plus important.
Nous avons le choix : de rester enfermé dans nos schèmes de pensée ou de nous ouvrir à l’autre. De nous affirmer et de partager nos réflexions ou de se taire et frustrer. Il y a un dicton qui dit « Qui ne dit mot consent » et j’avoue que je suis d’accord. Je suis persuadée que je ne suis pas la seule à avoir eu dans les dernières semaines des échanges et des discussions qui sont loin des sujets habituels, mais savez-vous quoi? Ça fait du bien… Avec tout ce qui se passe depuis le mois de mars, ce sont nos racines profondes et nos valeurs qui sont aussi mises à rude épreuve. C’est peut-être pour certain la confiance en l’autre, en l’humain qui est ébranlé. Pour d’autres, c’est peut-être celle envers le système politique qui l’est. Mais une chose est certaine, tous se posent des questions… sur eux-mêmes? Sur leur avenir? Sur notre avenir social? Sur notre avenir économique? Mais surtout je crois sur leur libre arbitre, leur propre pouvoir de décision… Dommage qu’il nous ait fallu un tel choc de société pour s’arrêter (très brutalement je le concède) et se poser des questions sur ce qui se passe. C’est vrai qu’on a tous des vies de fou, que d’habitude on a de la misère à prendre le temps de souffler et que d’une certaine façon nous sommes pour la plupart sur le pilote automatique… mais s’il y a une chose qui pour moi est positive dans toute cette folie c’est que ceux que nous n’entendons jamais s’expriment enfin et que ceci apporte de beaux débats et vraies discussions sur de vrais enjeux… Après tout, l’ouverture sur l’autre, c’est notre plus précieuse façon d’avancer ensemble.
Marie-Andrée Prévost
Propriétaire éditrice
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