La Ville de Sainte-Anne-de-Bellevue demande au conseil d’agglomération de Montréal ainsi qu’au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) de revoir le plan de déploiement des effectifs policiers.
Dans une résolution votée le 11 mai dernier par son conseil municipal, la Ville de Sainte-Anne-de-Bellevue réclame un niveau de service comparable à celui reçu par les citoyens de la ville de Montréal et de ses arrondissements.
« Par sa situation privilégiée, le village de Sainte-Anne-de-Bellevue, et particulièrement sa rue Sainte-Anne, est une destination touristique d’importance qui attire des visiteurs de la grande région de Montréal. Alors que partout dans le monde la propagation du virus qui cause la COVID-19 oblige les autorités à prendre des mesures exceptionnelles de sécurité sanitaire et de confinement, la Ville de Sainte-Anne-de-Bellevue ne possède pas de ressources policières pour faire respecter les normes de distanciation sociale imposées par la Direction de la santé publique pour lutter contre la pandémie, la sécurité publique et le déploiement du SPVM à Sainte-Anne-de-Bellevue relevant de la responsabilité de l’agglomération», peut-on lire dans un communiqué de la ville.
La distanciation n’est pas respectée
De son côté, Paola Hawa, mairesse de Sainte-Anne-de-Bellevue, dénonce le non respect de la distanciation en cette période de crise de la COVID-19. « Avec l’arrivée des belles journées du printemps et le mercure qui est à la hausse, c’est normal que les gens ressentent le besoin de mettre le nez dehors et la rue Sainte-Anne est souvent l’endroit où les piétons et les cyclistes se rassemblent. Malheureusement, nous avons constaté avec regret au cours des derniers jours que les gens ne respectent pas les mesures élémentaires de distanciation sociale et mettent en péril la santé et la sécurité des autres. »
Selon les informations obtenues par la ville de Sainte-Anne-de-Bellevue, les effectifs policiers seraient déployés majoritairement dans la ville de Montréal et ses arrondissements, particulièrement dans les parcs Lafontaine, du Mont-Royal et Jean-Drapeau et ne sont donc pas disponibles pour faire respecter les normes de distanciation sociale dans les villes liées.
« Les citoyens de Sainte-Anne-de-Bellevue ne sont pas des citoyens de secondes zone »
Sainte-Anne-de-Bellevue déplore verser une quote-part pour les services d’agglomération et ne pas avoir un service de police comme partout ailleurs.
« Les résidents de Sainte-Anne-de-Bellevue ne sont pas des citoyens de seconde zone. Le conseil d’agglomération de Montréal a le devoir moral d’offrir des services de sécurité publique qui sont équitables pour l’ensemble des citoyens de l’agglomération. On ne peut plus tolérer ce deux poids deux mesures. Nous payons plus que notre part pour les services de sécurité d’agglomération, nous avons donc droit à la présence du SPVM à Sainte-Anne-de-Bellevue », a conclu Mme Hawa.
Depuis le début des consignes de confinement et de distanciation sociale, la Ville de Sainte-Anne-de-Bellevue a mis en place une série de mesures visant à limiter les rassemblements dans son espace urbain, en plus de déployer une campagne de sensibilisation auprès de ses citoyens et des visiteurs. Elle constate que les mesures de prévention et de sensibilisation ne suffisent pas.
Le conseil d’agglomération et le SPVM doivent impérativement revoir le plan de déploiement des effectifs policiers et fournir de façon permanente un niveau de service aux citoyens de la ville de Sainte-Anne-de-Bellevue qui est identique à celui offert aux citoyens de la ville de Montréal et de ses arrondissements.