Une nouvelle étude portant sur la population canadienne met en évidence l’incidence négative de la pandémie de la COVID-19 sur la santé mentale et souligne la nécessité de poursuivre la sensibilisation, la formation et le soutien en faveur de la santé mentale au travail, particulièrement durant la crise actuelle de santé publique.
L’étude menée auprès de 1 558 personnes employées ou récemment employées au Canada et aux États-Unis a été réalisée par Léger et commandée par Teladoc Health dans le prolongement de son étude internationale sur la santé mentale 2019 effectuée l’automne dernier.
Les femmes et les jeunes au Canada sont davantage touchés par les effets négatifs de la COVID-19 sur la santé mentale
La moitié des répondants indiquent que la pandémie de la COVID-19 a eu une incidence négative sur leur santé mentale. L’analyse des données révèle que l’incidence négative est beaucoup plus grande chez les répondants de sexe féminin (57 %) que chez les répondants de sexe masculin (43 %) et que parmi les répondants âgés de 18 à 34 ans, 52 % ont souffert de la pandémie. Cette tendance est comparable à celle aux États-Unis, où 49 % des personnes du même groupe d’âge ont déclaré en avoir souffert. Les données correspondent également aux résultats de l’étude réalisée l’automne dernier, selon lesquels cette population a davantage besoin de soutien.
Un plus grand nombre d’employeurs offrent aux employés un soutien proactif en santé mentale
En vue de faire face aux conséquences qui touchent de plus en plus le bien-être des employés, des efforts sont entrepris pour instaurer un dialogue et combler le manque de soutien en santé mentale au travail. Près de 40 % des répondants au Canada – ce qui dépasse largement les États-Unis où le taux est de 27 % – ont indiqué que leur employeur avait pris les initiatives suivantes pour répondre à la pandémie : offrir davantage de soutien en santé mentale; aborder la question des besoins en santé mentale chez les employés et assurer la gratuité du soutien en santé mentale.
Les Canadiens et Canadiennes font preuve d’une plus grande aisance envers la téléconsultation
Les efforts accrus en matière de formation, de sensibilisation et de soutien en santé mentale se traduisent par une plus grande aisance à demander des soins et à explorer les options de téléconsultation. Selon l’étude, les répondants canadiens qui bénéficient d’un régime d’avantages sociaux (66 %) connaissent mieux les ressources en santé mentale à leur disposition que les répondants américains (55 %). Par ailleurs, six répondants canadiens sur dix (62 %) ont déclaré qu’ils seraient à l’aise d’utiliser la téléconsultation pour du soutien en santé mentale. Parmi les employés canadiens qui ont accès à des avantages sociaux, 85 % ont affirmé que les régimes devraient offrir la téléconsultation comme une option pour remédier aux problèmes de santé mentale, comme pour la santé physique.
« Cette pandémie ne fait que souligner une fois de plus les écarts en matière d’accès et le besoin d’accroître les soins en santé mentale. Nos fournisseurs constatent que la demande de soutien en santé mentale n’a jamais été aussi forte, particulièrement chez les jeunes, déclare le Dr Gustavo Kinrys, directeur médical et vice-président des services en santé mentale à Teladoc Health. Demander de l’aide pour ses problèmes de santé mentale est la nouvelle norme. De plus en plus de personnes décident de s’ouvrir et d’en parler. Alors que la demande de soutien est à la hausse, nous jouons un rôle primordial dans l’amélioration de la formation et de la sensibilisation en santé mentale. »
À propos de l’étude
Léger a réalisé l’étude omnibus du vendredi 17 avril au lundi 20 avril 2020 auprès de 1 504 personnes au Canada et de 1 001 personnes aux États-Unis recrutées à partir de son panel en ligne. La marge d’erreur pour cette étude est de +/-2,5 % au Canada et de +/-3,1 % aux États-Unis, et ce, 19 fois sur 20. Les questions ont été adressées à des personnes employées ou récemment employées.