La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) a pris acte de la décision du gouvernement du Québec de prolonger de 4 semaines les mesures sanitaires en zone rouge. Bien que nécessaire pour limiter l’ampleur de la deuxième vague, cette annonce frappe durement le moral des propriétaires de PME. La situation est critique pour un nombre croissant d’entreprises, comme les restaurants, les gyms et toutes celles qui ont connu des baisses de ventes fulgurantes sans avoir accès à l’aide offerte en zone rouge.
« La moitié des propriétaires de PME québécoises disent qu’ils auront du mal à survivre à une autre vague de fermetures et de restrictions. La nouvelle d’aujourd’hui est dure à digérer, car beaucoup d’entrepreneurs veulent faire fonctionner leur entreprise et dans certains cas, ils ne bénéficient pas de l’aide offerte par le gouvernement du Québec. Le gouvernement doit donner un message d’espoir aux chefs de petites entreprises qui commencent à perdre de vue la lumière au bout du tunnel. Certes, l’aide aux entreprises en zone rouge sera maintenue, mais il faut en faire plus pour les PME qui ne figurent pas sur la liste officielle du gouvernement et qui souffrent tout autant que les autres. Il faut agir et il faut agir vite, » souligne François Vincent, vice-président Québec à la FCEI.
Des recommandations pour aider les PME à gravir la montagne
Dans une lettre acheminée au ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, la FCEI recommande de mettre en place des mesures concrètes pour soutenir davantage les PME touchées par la crise. Les recommandations sont les suivantes :
- Étaler la période de remboursement des programmes de prêts comme le Programme aide d’urgence aux petites et moyennes entreprises (PAUPME);
- Alléger la paperasserie et offrir un accompagnement personnalisé pour ceux qui souhaitent faire une demande au PAUPME;
- Élargir l’accès à l’Aide aux Entreprises en Régions en Alerte Maximale (AERAM) à d’autres secteurs non visés par les restrictions en zone rouge, mais qui souffrent eux aussi des impacts de la crise.
« Ce qu’on demande actuellement aux chefs de PME, c’est de cesser leurs activités, de subir les baisses de ventes et de garder le moral. Mais la réalité, c’est que la situation se complique et que les programmes d’aide augmentent leur endettement. Élargir l’aide et étaler les remboursements sont deux mesures qui permettraient de réduire un peu le poids qui pèse lourdement sur les épaules des PME » conclut M. Vincent.