Accusé de voies de fait ayant causé des lésions à un bébé de 17 jours, David-Brett Normandeau était de retour au palais de justice de Valleyfield le mardi 4 juin.
Dans le cadre de la procédure, la Cour a expressément réservé une journée d’audience afin d’entendre les plaidoiries des juristes impliqués. Me Mylène Brown, pour le Directeur des poursuites criminelles et pénales et Me Francis Cloutier, pour la défense. Cependant, dès le début de l’audience, l’avocat de David-Brett Normandeau a fait savoir au juge Joey Dubois qu’il n’était pas prêt pour faire sa plaidoirie.
« Je ne serais pas capable d’avoir une plaidoirie qui respecterait les droits et assurerait une défense pleine et entière de mon client aujourd’hui, insiste Me Cloutier. J’ai plusieurs documents à consulter et des enregistrements audio à écouter. Je propose donc de faire parvenir à la Cour mon plaidoyer par écrit. »
Me Mylène Brown s’est opposée à la requête. Selon les dires de la procureure, le procès doit se terminer et en procédant par écrit, cela aura pour effet d’augmenter les délais. Le juge Dubois a été dans l’obligation de se retirer quelques instants afin de réfléchir à la requête.
Après approximativement 20 minutes, le magistrat a repris sa place et il a entériné la demande de la défense. « C’est une preuve que je qualifie de complexe, dit le juge Dubois. Je ne crois pas que la défense tente de gagner du temps. J’accorde la demande dans l’intérêt de la justice. »
Il a été convenu que la défense fasse parvenir sa plaidoirie par écrit dans un délai de 30 jours. Par la suite, la poursuite disposera du même délai pour soumettre la sienne. La cause reviendra devant la Cour le mercredi 9 octobre alors que le juge Joey Dubois fera connaitre sa décision sur l’accusation, à savoir si David-Brett Normandeau est coupable ou non de voies de faits ayant causé des lésions à un enfant de 17 jours.
Plusieurs personnes présentes
C’est sous les nombreux regards des membres de sa famille et de nombreux proches venus assister à la procédure judiciaire que David-Brett Normandeau a pris place à l’avant dans la salle 2 du palais de justice de Valleyfield. D’ailleurs, l’homme de 27 ans a pu compter sur le soutien de son entourage lorsque sa cause a été médiatisée. À de nombreuses reprises, des proches de l’accusé se sont déchaînés sur les réseaux sociaux afin de répondre aux nombreux commentaires à la suite de la publication de cette sordide histoire. Tous ont clamé haut et fort l’innocence de David-Brett Normandeau en précisant que l’enfant avait une condition médicale particulière.
Cinq experts ont été entendus pendant les 7 jours du procès. Alors que ceux de la défense indiquent que le poupon est atteint d’un trouble génétique rare, le syndrome Ehlers-Danlos de type 3 dit hypermobile. Ceci est une pathologie qui affecte les tissus conjonctifs de la peau, des os et des articulations, les médecins, convoqués par la poursuite, parlent de blessures associées à de la maltraitance.
Notons finalement que les faits reprochés se seraient déroulés à Pincourt en décembre 2012. Depuis, l’enfant a été retiré de la famille et confié en adoption.
