Fabio Puglisi, suspect principal de deux meurtres au second degré, une tentative de meurtre et d’une voie de fait grave, survenu à Vaudreuil-Dorion le 15 février dernier est finalement apte à subir son procès.
Fabio Puglisi a été jugé apte à subir un procès par la psychiatre France Proulx de l’Institut Philippe-Pinel. (Photo Facebook)
Comparution qui n’est pas passée sous silence le mardi 23 avril au palais de justice de Valleyfield alors que Fabio Puglisi était de retour devant la Cour à la suite d’évaluation et de traitements reçus à l’Institut Philippe-Pinel.
Celui qui est représenté par Me Alexandre Dubé est resté calme et même souriant pendant le déroulement de sa comparution. L’accusé a échangé de façon respectueuse avec le juge Bertrand St-Arnaud lorsque ce dernier lui a fortement suggéré de poursuivre la prise de sa médication.
À la suite de la comparution, la procureure du Directeur des poursuites criminelles et pénales, Me Lili Prévost-Gravel a expliqué que la décision fait suite à la confection d’un rapport par un psychiatre laissant savoir que l’accusé remplit désormais les critères du Code criminel pour subir un procès.
« La médication fait son effet, il peut communiquer avec son avocat, sait maintenant qui est un juge qui est le procureur et qui est son avocat », fait savoir Me Prévost-Gravel.
Pour expliquer le fait que Fabio Publisi restera à l’Institut Philippe-Pinel, la procureure explique que le Code criminel le permet. « Si le psychiatre considère qu’il y a des risques qu’un individu ne prenne pas sa médication et qu’il redevienne inapte à subir son procès. Compte tenu du fait que nous souhaitons que le dossier chemine, c’est dans un but de garder monsieur apte qu’il sera gardé à l’hôpital Pinel. »
Criminellement non-responsable?
Il ne faut pas exclure que la défense présente une défense de non-responsabilité criminelle, et ce, même si Fabio Puglisi est désormais apte à subir son procès. « C’est une défense qui est prévue au Code criminel. Ça sera à la défense de regarder si elle fait faire une expertise dans ce sens », conclut la représentante du Directeur des poursuites criminelles et pénales.
La cause revient devant la Cour le 20 juin prochain.