Les récidivistes de l’alcool au volant ne l’auront pas facile. Dès le 25 novembre prochain, une nouvelle mesure fait son apparition.
Le ministre des Transports, François Bonnardel, annonce l’entrée en vigueur, le 25 novembre prochain, d’une nouvelle mesure de sécurité routière visant à lutter contre la conduite avec les facultés affaiblies : l’imposition de l’antidémarreur à vie pour les récidivistes.
Ainsi, les personnes ayant commis une 2e infraction en matière de conduite avec les facultés affaiblies après l’entrée en vigueur de cette mesure ne pourront conduire qu’avec un véhicule muni d’un antidémarreur éthylométrique pour le reste de leur vie.
« Bien que le bilan routier s’améliore au Québec, les accidents causés par l’alcool au volant font encore trop de victimes chaque année, explique le ministre Bonnardel. Avec cette mesure qui entrera en vigueur le 25 novembre prochain, nous lançons un message clair aux automobilistes et aux récidivistes : la conduite avec les facultés affaiblies par l’alcool ou la drogue, c’est inacceptable. »
Cette mesure, qui découle des changements apportés lors de la modernisation du Code de la sécurité routière en 2018, s’ajoute aux nombreuses autres sanctions prévues au Code de la sécurité routière et au Code criminel en matière de conduite avec les facultés affaiblies.
Faits saillants
De 2013 à 2017, chaque année, les accidents dus à l’alcool ont causé en moyenne 100 décès (28 %) et ont fait 220 blessés graves (14 %) et 1 800 blessés légers (5 %), sans compter les milliers de victimes collatérales qui doivent composer avec la perte d’un proche ou veiller à son rétablissement.
La conduite avec les facultés affaiblies, que ce soit par l’alcool ou la drogue, est une infraction criminelle et les sanctions sont sévères (suspension ou révocation du permis de conduire, saisie du véhicule, amende, inscription obligatoire à un programme d’évaluation du comportement, antidémarreur éthylométrique obligatoire, casier judiciaire, etc.). Dès la 2e infraction, l’antidémarreur est imposé au conducteur pour le reste de sa vie. Celui-ci peut toutefois demander à la Cour du Québec la levée de cette obligation au bout de 10 ans, sauf s’il s’agit d’un multirécidiviste.
Il existe plusieurs solutions de rechange à la conduite avec les facultés affaiblies (recours au transport en commun, à un service de transport par taxi ou de raccompagnement, à un conducteur désigné ou à l’hospitalité d’un proche). Il est préférable de définir son moyen de retour avant de partir et de revoir ses plans si nécessaire.