Francis Carl Mc Sween-Ménard pourrait prendre le chemin d’un centre de détention le 6 avril prochain. C’est à cette date que le juge Joey Dubois fera connaitre la sentence qu’il imposera à celui qui a reconnu sa culpabilité à plusieurs contacts sexuels sur une personne mineure.
Francis Carl Mc Sween-Ménard a quitté la salle du tribunal rapidement après la procédure judiciaire. (Photo Steve Sauvé)
Francis-Carl Mc Sween-Ménard était de passage au palais de justice de Valleyfield le jeudi 13 février. Muni d’un sac contenant ses effets personnels, puisqu’il croyait prendre le chemin d’un centre de détention, l’homme de 29 ans des Cèdres est resté calme pendant le déroulement des représentations sur la peine.
Francis Carl Mc Sween-Ménard a reconnu s’être livré à de multiple reprise à des attouchements sur une victime âgée de 12 à 15 ans de 2011 à 2013. Lorsqu’il s’est adressé à la Cour, celui dont le rapport sexologique indique un risque de récidive modéré a expliqué qu’il reconnaissait ses gestes et qu’il ressentait de l’amour pour sa victime au moment des faits.
« Je n’avais jamais reçu d’amour avant. Ça me fait mal de savoir que mes gestes ont eu des impacts sur la victime, dit au juge l’accusé. À l’époque, je ne savais pas que ce n’était pas correct. J’aurais aimé qu’elle me dise qu’elle n’était pas consentante. »
Les juristes impliqués dans ce dossier, Me Constantin Kiryakidis en défense et Me Kim Émond pour le Directeur des poursuites criminelles et pénales, ont des positions divergentes sur la peine qui doit être imposée.
Me Kiryakidis a présenté une suggestion de peine de 90 jours de détention à purger de façon discontinue assortie d’une période de probation de 3 ans et d’entreprendre une thérapie en lien avec sa problématique sexuelle. Il explique également au juge qu’il laisse à sa discrétion un nombre d’heures de travaux communautaires. Pour sa part Me Émond une peine de détention de 15 mois assortie à une période de probation de 3 ans avec des suivis, l’interdiction de posséder des armes pour 10 ans, de fournir un échantillon d’ADN, l’obligation pour Francis Carl Mc Sween-Ménard de suivre une thérapie et l’inscription au Registre des délinquants sexuels pour 20 ans. Finalement Me Émond suggère aussi qu’il soit interdit à celui qui a plaidé coupable à des accusations de contacts sexuels de se trouver dans un parc public ou une zone publique où l’on peut se baigner s’il y a des personnes âgées de moins de quatorze ans ou s’il est raisonnable de s’attendre à ce qu’il y en ait, une garderie, un terrain d’école, un terrain de jeu ou un centre communautaire, de chercher, d’accepter ou de garder un emploi, rémunéré ou non, ou un travail bénévole qui le placerait en relation de confiance ou d’autorité vis-à-vis des personnes âgées de moins de quatorze ans.
Le juge Joey Dubois fera connaitre sa décision le lundi 6 avril.