Arrêté en possession de drogues dures, il risque de prendre le chemin du pénitencier | VIVA MÉDIA Skip to main content

Le juge Bertrand St-Arnaud a tranché. Le présumé trafiquant Vladyslav Syedoy demeurera détenu pour le reste des procédures judiciaires.

Vladyslav Syedoy ne dispose d’aucun antécédent judiciaire. Jusqu’à tout récemment, il était inconnu du monde judiciaire. (Photo Facebook)

C’est le mardi 23 avril que l’homme de 30 ans a vu le juge refuser de remettre en liberté celui qui fait face à 14 chefs d’accusation. D’ailleurs, le magistrat n’a pas manqué l’occasion pour spécifier que 13 des 14 chefs d’accusation sont passibles de peines d’incarcération à perpétuité.

Les faits reprochés à Vladysslav Syedov sont graves. Il est question de trafic de fentanyl, de carfentanil, une drogue 10 000 fois plus puissante que la morphine, de benzimidazole, de méthamphétamines, de cocaïne, de kétamine, de MDMA, de GHB (acide hydroxy 4- butanoïque, de morphine, d’amphétamines, d’hydromorphone et de benzodiapézine. En plus de tout cet attirail, l’accusé était en possession d’une arme prohibée, à savoir un chargeur sans être titulaire d’un permis qui l’y autorise. L’accusé se serait livré à son trafic dans la région de Vaudreuil-Soulanges ainsi qu’à Montréal selon l’acte d’accusation.

Pendant l’enquête sur remise en liberté, la mère de l’accusé a dit être prête à mettre 15 000 $ en gage de la bonne conduite de son fils. Son amie de cœur a elle aussi laissé savoir qu’elle disposait de 8000 $ et qu’elle pouvait l’ajouter à la somme proposée par la mère.

Or, dans sa décision, le juge St-Arnaud a expliqué qu’en 2020, les opioïdes étaient responsables de la mort de 4395 personnes.

Lors de la comparution, il a été possible d’apprendre que celui qui dit être propriétaire d’une entreprise de paysagement et livreur lors de l’hiver gardait ses stupéfiants dans un coffre-fort situé dans sa chambre puisqu’il habite toujours avec ses parents. « Votre mère affirme à la Cour que votre explication pour le coffre-fort était pour mettre de l’argent de côté et des papiers importants, dit le juge St-Arnaud envers l’accusé qui pour l’occasion était dans un centre de détention, mais présent par visiocomparution. Les accusations paraissent fondées. La preuve est accablante et lors de votre arrestation, vous avez fourni une déclaration incriminante. Ce sont des infractions très graves. On parle de 12 types de drogue. La défense affirme que si vous êtes reconnu coupable, qu’elle entend demander de 3 à 4 ans et en poursuite, on me dit de 8 à 9 ans. Ce sont donc deux peines de pénitencier. »

Afin d’expliquer à l’accusé sa décision, le juge St-Arnaud a indiqué qu’un public bien informé risquerait de perdre confiance dans le système de justice si l’accusé était remis en liberté.

La cause de selon qui a confié sa défense à Me François Létourneau-Prézeau revient devant la Cour le 13 mai prochain. La poursuite est pour sa part assurée par Me Maxime Séguin-Durand.

Steve Sauvé

Journaliste

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