Le juge Bertrand Saint-Arnaud a tranché. Guillaume Bernier demeure détenu. Cet individu de 32 ans représenterait un risque de récidive tellement élevé que le juge a indiqué qu’il ne croit pas que Bernier respecterait ses conditions de remise en liberté.
Guillaume Bernier est un individu qui semble éviter de faire face à la justice depuis plusieurs années. Les accusations desquelles il doit répondre sont graves, mais aussi, excessivement nombreuses. En plus d’être accusé dans le district de Beauharnois, il doit être amené au palais de justice de Montréal pour répondre à des accusations de fraude de plus de 800 000 $.
L’enquête caution de Guillaume Bernier s’est déroulée le mercredi 17 avril au palais de justice de Valleyfield. Tentant de retrouver sa liberté le temps des procédures judiciaires, l’accusé a tenté de dépeindre un portrait de lui qui dépassait véritablement la réalité. « Si je suis remis en liberté, je vais retourner vivre avec ma conjointe, souligne Bernier. Nous avons prévu déménager ensemble dans un nouvel appartement. Nous avons signé le bail et donné un dépôt. Aussi, je vais continuer de prendre soin de ma fille. »
Guillaume Bernier était bien loin de se douter que la procureure du Directeur des poursuites criminelles et pénales, Camille Taillefer allait procéder à la vérification des affirmations faites par l’accusé. En contre-interrogatoire, Me Taillefer y est allée de questions qui ont eu l’effet de reléguer aux oubliettes les meilleurs scénarios hollywoodiens. « J’ai parlé avec celle que vous dites être votre nouvelle conjointe, indique Me Taillefer. Elle m’a dit qu’elle vous avait vu à quelques reprises, mais qu’il n’est aucunement question que vous emménagiez ensemble. Elle nous a aussi mentionné que vous la harcelez afin qu’elle dépose 4500 $ dans votre compte sous prétexte que cela est pour payer votre avocat. Vous dites également que vous prenez soin de votre enfant. Savez-vous qu’à l’heure actuelle, vous avez une créance de 20 000 $ pour une pension alimentaire? »
Ce revirement de situation n’a même pas semblé ébranler celui que la Cour a qualifié de menteur compulsif. « C’est un mythomane », affirme Me Taillefer.
Les accusations déposées dans le district de Beauharnois envers Guillaume Bernier sont fraude à l’identité, vol d’automobile, fraude, emploi d’un document contrefait, vol de courrier, voyeurisme, extorsion, faux renseignements, harcèlement criminel et de liberté illégale.
Pour ce qui est des accusations qui seront déposées à Montréal, VIVA MÉDIA a appris qu’il est question de fraude à l’identité, de rédaction non autorisée d’un document, d’escroquerie et de plusieurs chefs d’accusation de fraude.
Guillaume Bernier sera ramené au palais de justice de Valleyfield le vendredi 3 mai. D’ici ce temps, celui qui s’est plaint de ses conditions de détention puisqu’il prétend être victime d’intimidation au centre de détention de Bordeaux, demeure détenu.