David Brett Normandeau 27 ans, est accusé d’avoir fait usage de force excessive envers le nouveau-né de sa conjointe. L’enfant âgé de 17 jours a été transporté à l’hôpital du Suroît avant d’être transféré à l’hôpital Sainte-Justine à Montréal afin d’être traité.
David Brett Normandeau (Photo Facebook)
Les faits reprochés envers l’accusé se seraient déroulés le 29 décembre 2012 à Pincourt. L’accusé a prétendu pendant son procès qu’il procédait à un changement de couche lorsqu’il a entendu un craquement. Par la suite, la jambe de l’enfant était inerte.
Les blessures du nouveau-né ont réveillé les soupçons du personnel médical. Comme l’enfant est non ambulatoire, les médecins ont suspecté un cas de maltraitance puisque le bambin de 17 jours avait une fracture du fémur.
Une fois à l’Hôpital Sainte-Justine, des examens ont révélé, qu’en plus d’une fracture au fémur, que l’enfant avait 8 côtes de fracturées, le frein de la langue sectionné, le frein de la lèvre supérieure sectionné ainsi qu’une importante ecchymose au niveau du visage. Cependant, Brett Normandeau n’est pas accusé en lien avec ses blessures puisque Me Mylène Brown présice qu’il est impossible pour le Ministère public de prouver hors de tout doute raisonnable qui a commis ces blessures. Mais que ce sont effectivement des blessures que les experts de la poursuite associent à de la maltraitance.
Lors du procès d’une durée de 7 jours et qui s’est terminé le mardi 28 mai, le juge Joey Dubois a vu plusieurs experts venir témoigner. Trois experts ont été entendus pour la poursuite de même que trois pour la défense en plus du témoignage de l’accusé et de sa conjointe, qui est la mère du bébé qui désormais a été adopté.
Selon les médecins qui ont examiné le poupon, il est question de maltraitance parentale. Toutefois la défense a fait entendre le docteur Michael Holick, endocrinologue à l’Université de Boston. Selon son témoignage, la victime serait atteinte d’une ostéogenèse imparfaite, appelée aussi maladie des os de verre.
Michael Holick
Aux États-Unis, Michael Holick a été cité à de nombreuses reprises comme expert. Dans plus de 95 % des cas, il a toujours fait la même découverte. Plutôt que d’attribuer les blessures à des faits de violence, il a diagnostiqué à l’enfant un trouble génétique rare, le syndrome Ehlers-Danlos de type 3 dit hypermobile. Une pathologie qui affecte les tissus conjonctifs de la peau, des os et des articulations.
Selon une recherche effectuée, il est possible d’apprendre que Dr Holick a déjà posé un diagnostic un syndrome Ehlers-Dankos de type 3 à un enfant sans pour autant le voir en vrai. Ce qui lui avait attiré les foudres de Brendan Lee, responsable de la chaire de génétique du Baylor College of Medicine et directeur du service de dysplasie squelettique au Texas Children Hospital.
La cause revient devant la Cour le mardi 4 juin pour les plaidoiries. L’accusé a confié sa défense à Me Francis Cloutier alors que la poursuite est représentée par Me Mylène Brown.