La juge Marie-Chantal Doucet a ordonné une peine de détention de 8 mois à l’endroit d’Alexandra Hémond, le jeudi 29 novembre au palais de justice de Valleyfield.
La jeune femme a fait les manchettes en avril 2015. Elle a admis avoir créé un compte Facebook au nom de son ex-copain et publié des photos où on la voit avec le visage tuméfié et une ecchymose sur la hanche. Les photos étaient accompagnées d’un message qui laissait croire que l’homme se vantait de l’avoir battue. La diffusion de ces photos avait mené à l’accusation de son ancien copain. Par la suite, elle a avoué qu’elle s’était battue dans un bar et que son ancien copain n’était pas responsable de ses blessures.
Cette fois, le ministère de la Justice reprochait à Alexandra Hémond, qui a plusieurs antécédents judiciaires, de ne pas avoir exécuté ses travaux communautaires dans le délai imposé. En fait, celle que la juge a qualifiée de peu fiable, n’a fait aucune heure des 280 que le tribunal lui a imposés en mai 2016. De plus, l’accusée a manqué 4 rendez-vous avec son agent de probation.
« Elle le confirme elle-même qu’elle le savait qu’elle irait en prison si elle ne faisait pas ses travaux, indique à la juge Doucet la procureure du Directeur des poursuites criminelles et pénales, Me Cynthia Perreault. Chacune des infractions pour lesquelles elle a plaidé coupable mérite de la détention. »
Alexandra Hémond a joué le tout pour le tout afin d’échapper à la détention. Elle a indiqué à la juge qu’elle était disposée à faire un don ou à aller en thérapie.
« Vous avez plusieurs antécédents judiciaires pour des crimes contre la personne, mentionne la juge Doucet. Votre agente de probation est venue témoigner pour dire que vous ne respectez pas vos ordonnances. La preuve révèle que vous deviez vous inscrire à une thérapie pour vos problèmes de violence et de consommation. Cependant, vous ne l’avez pas fait. Vous avez aussi mentionné que ce genre de suivi ne vous intéressait pas. »
Devant les faits et malgré une excellente plaidoirie en défense faite par Me Jean-François Benoit, la juge Marie-Chantal Doucet s’est montrée ferme. « C’est trop peu trop tard pour vouloir bien agir. C’est une excellente idée que vous avez de faire une thérapie. Je vous encourage à le faire après votre période de détention de 8 mois après laquelle vous serez aussi soumise à une période de probation de deux ans avec des suivis. »