Une mère déplore l’agression physique dont son fils de 10 ans a été victime le dimanche 1er juillet alors qu’il s’amusait dans une structure flottante installée au camping Lac des pins à Franklin.
L’agression se serait produit au camping Lac des pins le dimanche 1er juillet. (Photo: Facebook)
Le petit Samuel était bien loin de se douter qu’il passerait bien près de la noyade lorsqu’il a décidé de se baigner à la plage du camping alors que celle-ci était fermée depuis seulement cinq minutes. L’enfant était sur la structure flottante lorsqu’un groupe, composé d’une dizaine d’adolescents s’en est pris à lui gratuitement. «Il ne les connait pas, fait savoir la mère de Samuel, Angie Bleau. Nous étions là pour visiter des amis donc, ce n’est pas des jeunes qui connaissaient mon fils. Sans raison, ils ont lancé des roches en direction de mon fils et il a été atteint solidement à la tête. La blessure est sérieuse. Traumatisme crânien et plusieurs points de suture. C’est vraiment grave.»
Lors de l’agression, l’ancienne résidente de Saint-Zotique explique que les agresseurs ont éclaté de rire en voyant Samuel blessé. De plus, la mère de la victime assure que les sauveteurs du camping n’ont pas secouru son fils puisque la plage était considérée comme étant fermée. «Il était 19 h 05 et la plage ferme à 19 h. Par chance, un jeune homme qui passait par la plage a porté secours à Samuel. S’il n’avait pas été là, la fin aurait été possiblement plus dramatique.»
Mme Bleau a été mise au courant de la situation par des proches. Rapidement, elle s’est dirigée auprès de son fils. «Il avait le visage recouvert de sang, dit-elle. On m’a dit qu’une ambulance était en route, mais finalement, c’était faux. C’est après plus de 30 minutes que les secours ont réellement été appelés.»
L’enfant serait en faute selon la direction
Angie Bleau, se questionne sur l’attitude de la direction du camping Lac des pins en égard de l’agression subi par Samuel. «Plutôt que de sympathiser avec nous, la direction m’a dit que c’était à mon fils de ne pas se trouver là puisque la plage était fermée, s’indigne-t-elle. Une des responsables du camping m’a dit que pour elle, c’était un bête accident. Comble de l’ironie, les règlements ont été changés en ce qui a trait à la structure flottante après l’agression.»
Mme Bleau indique qu’une plainte a été déposée auprès de la Sûreté du Québec en lien avec l’agression. Cependant, le manque de collaboration pourrait faire en sorte de compliquer grandement la tâche des policiers. «Étrangement, personne n’a rien vu. Les gens se protègent entre eux. Les médecins parlent d’une agression armée. Quelqu’un doit parler. Mon fils est terrifié. Il se demande pourquoi quelqu’un s’en est pris à lui. Il doit maintenant avoir un suivi psychologique. Si quelqu’un sait quelque chose, il doit communiquer avec les policiers. L’agresseur doit être puni.»
Le camping Lac des pins s’explique
Invitée à commenter la situation, Nancy Rochefort, propriétaire du camping Lac des pins, assure qu’il est question d’un geste déplorable, mais la dame tient à nuancer les propos tenus par la mère.
«Elle n’a pas raison, affirme Mme Rochefort. Pour preuve, la mère est arrivée à la plage après moi. À mon arrivée, nos sauveteurs s’occupaient déjà du jeune garçon.»
Mme Rochefort explique que l’adolescent fautif est toujours recherché, mais que la description fournie par les témoins n’aide pas la cause. «Les gens présents ont dit que c’était un adolescent en maillot de bain. Ce n’est pas évident, car il y en a beaucoup. Nous ignorons s’il est question d’un saisonnier ou de quelqu’un qui était présent seulement pour la journée à titre de visiteur.»
La propriétaire du camping s’interroge sur le comportement de Mme Bleau. «C’est décourageant. Jamais nous n’aurions laissé l’enfant à lui-même sans intervenir. Même si la plage était fermée au moment où la situation s’est déroulée et qu’il est indiqué que les enfants de 10 ans doivent être accompagnés, il faut comprendre que les sauveteurs étaient présents et prêts à intervenir puisqu’ils procédaient à la fermeture de la plage.»
Finalement, Mme Rochefort confirme qu’une enquête policière est ouverte et qu’elle souhaite que l’adolescent soit retrouvé. «En période de beau temps, il peut y avoir jusqu’à 8000 personnes dans notre camping. C’est la première fois qu’un geste de la sorte est commis. Ce n’est pas un manque de sécurité. C’est un geste isolé.»
Le petit Samuel s’amusait sur une surface flottante lorsqu’un groupe d’adolescents l’a agressé. (Photo: courtoisie)