La Sûreté du Québec (SQ) a fait savoir que ses agents sont prêts à intervenir. D’ailleurs, plus de 90 % des patrouilleurs ont suivi une formation sur la détection de la conduite d’un véhicule sous l’influence du cannabis.
La conduite avec les facultés affaiblies est un véritable fléau au Canada. Malgré d’innombrables campagnes de sensibilisation, chaque jour, des conducteurs se font intercepter en lien avec la conduite d’un véhicule à moteur avec les facultés affaiblies. Si pour l’alcool, un simple échantillon d’haleine suffit pour déterminer le taux d’alcoolémie de la personne suspecte, pour le cannabis, la réalité est tout autre.
Joyce Kemp, responsable aux communications avec les médias à la SQ, indique que le corps policier ne possède pas d’appareil servant à détecter si un conducteur est sous l’influence du cannabis. « Il n’y a qu’un seul type d’appareil d’homologué au Canada afin de déterminer si un conducteur est sous l’influence de drogue, explique Mme Kemp. Une décision sera prise prochainement afin de savoir si la SQ se portera acquéreur de l’appareil. »
Quoi qu’il en soit, les patrouilleurs de la SQ seront vigilants en matière de conduite sous l’influence du cannabis. « Les policiers ont reçu une formation de trois jours pour parfaire leurs connaissances. S’ils ont un motif de croire qu’un conducteur est sous l’influence de stupéfiants, à la suite d’épreuves de coordination, un agent évaluateur en reconnaissance des drogues pourra être demandé. Cet agent a été spécialement formé et il est autorisé à exiger au conducteur de fournir un échantillon corporel pour des fins d’analyses. »
Contrairement à l’alcool, le cannabis, même une fois le sachet ouvert, pourra être transporté dans l’habitacle de la voiture. « C’est permis, mais, s’il y a des enfants dans la voiture, le cannabis doit se trouver hors de portée, souligne Joyce Kemp. Aussi, la quantité ne pourra pas dépasser les 30 grammes. »
En dehors de leurs heures de travail, des policiers de la SQ pourraient être tentés de consommer du cannabis. La direction en semble consciente. C’est pourquoi la directive sur ce sujet est claire. « Nous avons déjà une politique sur la consommation d’alcool et de médicament, souligne la porte-parole. La SQ recommande à ses policiers un délai de 24 heures entre la consommation d’alcool ou de médicament et un quart de travail. Nous voulons que tous les effectifs soient aptes au travail lorsqu’ils sont en fonction. »