Coteau-du-lac, un choix naturel? | VIVA MÉDIA Skip to main content

Le 29 août dernier, la Ville de Coteau-du-lac a tenu une consultation publique afin de présenter son Plan particulier d’urbanisme (PPU) proposant quatre modifications aux règlements, soit les règlements URB 299.4, URB 300.36, URB 304.2 et URB 122.13.

En amont de cette consultation et durant celle-ci, les citoyens ont ouvertement dénoncé le manque de transparence de la Municipalité, leur incompréhension face aux modifications de la règlementation et leur volonté de préserver le couvert forestier qui risque d’être grandement impacté par le projet immobilier prévu sur le site de l’ancien Camping Koa.

La superficie du site estimée approximativement à 700 000 p2 et comprend actuellement deux zones boisées, soit une richesse en biodiversité. Lors de la réalisation du projet immobilier, le prometteur devra respecter le critère suivant dans son plan d’aménagement: « protéger les arbres matures autant que possible ».

En ce qui concerne le propriétaire actuel du site sur lequel se trouvait autrefois le Camping Koa, Malgré l’insistance des citoyens présents lors de l’Assemblée du 29 août, la mairesse Andrée Brosseau a refusé de mentionner l’identité de ce dernier. « Je ne pense pas que nous avons le droit de dire qui est le prometteur. Je ce que je dis, c’est que vous pouvez consulter (le registre), mais moi ce soir, est-ce que j’ai le droit de le mentionner? Je ne peux pas m’engager à le faire », a mentionné la mairesse. Réponse qui a soulevé l’incompréhension des citoyens présents. Soulignons qu’une recherche rapide permet de constater que le propriétaire inscrit est l’entreprise Développement Soulanges 2020, inc.

Le Plan particulier d’urbanisme

Selon le plan présenté, le prometteur sera autorisé à construire dans quatre zones identifiées. Les constructions seront notamment des habitations variant de 2 à 22 portes. Les citoyens qui se sont succédé au micro ont été unanimes : ils encouragent et soutiennent le développement de la vie tant au niveau de la création de logements que pour l’aspect économique qui en découlera. Leurs inquiétudes concernent la préservation des milieux humides et la conservation des nombreux arbres matures qui se trouvent sur le site.  « En général à Coteau-du-lac, on nous demande lorsqu’on construit de conserver 10% d’arbres. Concernant les zones mentionnées, est-ce que 10% des arbres sera conservé ? La mairesse a répondu qu’elle ne pouvait garantir de pourcentage et a précisé qu’aucun pourcentage de conservation d’arbres n’était demandé aux citoyens lors de nouvelle construction. « Nous demandons qu’un arbre soit planté sur les nouvelles propriétés bâties ».

Lors de l’assemblée, l’ancien conseiller du district 2, s’est opposé au projet en rappelant l’existence de la loi PL-22 qui vise l’expropriation des propriétés en milieux naturels afin de les protéger. Rappelons que François Vallière avait quitté son poste pour des raisons écologiques. Dans le dossier présent, l’ancien conseiller à l’appui de ses pairs qui ont fortement acclamé sa proposition.

Manque de transparence

Les citoyens se sont également reproché à l’administration municipale son manque de transparence. Certains ont mentionné que la convocation de ce soir-là avait été annoncé à la dernière minute afin qu’ils ne puissent se préparer convenablement pour la période de questions. De plus, plusieurs ont demandé un accès aux informations concernant notamment, les études et les documents auxquels la Municipalité s’est référée dans le dossier présent. Demande qui a été refusée.

Les modifications au PPU devront être adoptées lors du prochain conseil municipal.

Mélanie Calvé

Journaliste

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