Cet automne, laissez vos feuilles mortes au sol | VIVA MÉDIA Skip to main content

Voici revenu le temps de passer le râteau… ou pas! Le changement de couleur des feuilles des arbres est l’un des plus beaux spectacles que nous offre l’automne, mais une fois tombés, cela fait beaucoup de feuilles à ramasser. Si vous êtes de ceux qui désireraient bien éviter cette corvée éreintante, Conservation de la nature Canada (CNC) a un conseil écolo pour vous : laissez votre râteau dans la remise et les feuilles au sol!

Selon l’organisme à but non lucratif, ce petit geste de conservation peut favoriser la biodiversité sur votre terrain de plusieurs façons. Lorsque les oiseaux et papillons migrateurs s’envolent vers le sud, de nombreux insectes et espèces sauvages s’installent chez vous pour l’hiver et ne refuseraient certainement pas un petit coup de pouce. Selon Dan Kraus, biologiste principal en conservation à CNC, de nombreuses espèces pourraient se réfugier sur le tapis de feuilles mortes pour l’hiver. « Les animaux que l’on trouve dans nos cours arrière, comme les crapauds, les grenouilles et de nombreux pollinisateurs, vivaient autrefois dans des forêts et ont évolué pour hiberner sous les feuilles mortes, explique M. Kraus. Ces feuilles constituent une couche isolante qui protège ces animaux des grands froids et des fluctuations de la température durant les mois d’hiver. »

Cette pratique permet également d’améliorer le sol. M. Kraus souligne que lorsque les feuilles se décomposent, elles se transforment en un paillis naturel qui contribue à enrichir le sol puisqu’une partie du Carbone qu’elles contiennent est ensuite emmagasinée dans celui-ci. D’épais tas de feuilles étoufferont la pelouse et les plantes, tandis qu’une mince couche sera bénéfique pour la santé de votre jardin.

« La manière la plus écoénergétique de procéder est de permettre à la nature de suivre son cours en laissant les feuilles mortes à même le sol, explique M. Kraus. Les tiges de végétaux et branches mortes constituent également des habitats pour de nombreux insectes. En éliminant tout ça de nos cours et jardins, nous privons les espèces indigènes des habitats d’hivernage dont elles pourraient avoir besoin. En effet, les fruits et les graines qui restent sur les fleurs, ainsi que les buissons, représentent une source d’alimentation d’une grande importance pour de nombreux oiseaux. Fournir des habitats d’hiver aux oiseaux et insectes indigènes est tout aussi important que de leur fournir nourriture et abri pendant le printemps et l’été. »

Chef de file en conservation de terres privées au Canada et organisme sans but lucratif, Conservation de la nature Canada (CNC) œuvre à la protection de nos milieux naturels les plus précieux et des espèces qu’ils abritent.

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