Québec a tenu son engagement électoral. Le gouvernement Legault a modifié la Loi sur l’instruction publique en lien avec l’organisation et la gouvernance scolaire, le samedi 8 février
C’est au terme d’un bâillon qui s’est déroulé sur plus de 19 h que le vote final s’est tenu en présence de 95 députés. Résultat final, 60 députés ont voté pour le projet de loi alors que 35 députés ont voté contre. La réforme de l’éducation du gouvernement Legault prévoit notamment l’abolition des élections scolaires et des commissaires, ainsi que plusieurs autres dispositions. Il faut comprendre que le projet comprend 300 articles et 160 amendements.
Francine St-Denis furieuse
Francine St-Denis a occupé la fonction de présidente de la Commission scolaire des Trois-Lacs jusqu’au samedi 8 février. À ce moment, son poste a été aboli. Selon, Mme StDenis, il aurait été préférable que le gouvernement mettre sur place une mesure de transition.
« Le gouvernement Legault avait peur que nous entamions des poursuites, indique Francine St-Denis. En agissant de la sorte, il nous a enlevé tous les recours possibles. »
L’ancienne présidente de la CSTL martèle que la réforme Roberge en éducation aura beaucoup plus de répercussions que la réforme Barrette en a eues dans le domaine de la santé.
« Les écoles auront plus de pouvoir, mais tout le travail que nous accomplissions devra être fait. Ce sera le cas, mais, à grand prix. Désormais, il y aura des conseils d’administration, mais ils seront redevables aux directions. C’est un grand pas de recul. »
Implication
Mme St-Denis fait un trait sur une éventuelle implication possible dans le domaine scolaire. D’ailleurs, elle croit que ça sera le cas pour la majorité des commissaires déchus. « Il n’y aura aucun ancien commissaire qui voudra siéger à un conseil d’administration qui devra être approuvé par le ministère. Cela n’a aucun sens. Le gouvernement Legault a une liste bien établie et il est possible de constater qu’il est prêt à aller loin pour la respecter. Il ne consulte personne. Il aurait pu faire une vraie consultation publique, mais, il ne l’a pas fait. »
Finalement, questionnée voulant que la Fédération des comités de parents salue la décision du gouvernement caquiste, Francine St-Denis se fait sanglante. « La fédération est financée à la hauteur de 800 000 $ annuellement par le ministère. C’est évident qu’elle ne s’opposera pas. »