Après une pause de quelques années dans un tout autre domaine, Marie-Maxime a décidé de retourner à l’enseignement. Elle y est depuis 3 ans maintenant.
Stéphanie Théorêt et Marie-Maxime Cousineau, enseignantes d’adaptation scolaire au Chêne-Bleu de Pincourt.
Lorsque j’ai fait mes premiers stages et mes premiers contrats en enseignement, j’ai rapidement découvert que ce n’était pas une profession facile. J’ai quitté la profession pendant un moment, sans me douter que j’y retournerais quelques années plus tard. Avec la maturité et l’assurance que j’ai gagnées au fil du temps, mon expérience en enseignement s’est mieux déroulée à mon retour. Aujourd’hui, je pourrais dire qu’il s’agit réellement d’une vocation et que j’apprécie beaucoup ce que je fais », explique la jeune femme qui a découvert sa vocation lorsqu’elle achevait ses études secondaires. « J’ai choisi d’aller étudier en enseignement. À mon école secondaire, une jeune enseignante dynamique nous enseignait le français, et je pourrais dire que pour la première fois de ma vie, j’ai trouvé mes cours de français intéressants. C’est ce qui m’a décidé à entreprendre ces études », lance Marie-Maxime.
Établir des liens forts
La vie d’enseignante n’est pas toujours facile, mais elle peut devenir gratifiante si chacun y met un peu du sien. « Nous travaillons avec des adolescents qui vivent parfois des événements difficiles à la maison, ou encore qui désirent s’opposer à toute forme d’autorité. De plus, à leur âge, l’opinion de leurs pairs est très importante. Selon moi, la clé pour avoir une expérience agréable en enseignement est d’établir un lien fort avec ses élèves. Il s’agit de prêter attention à ce qu’ils disent, de s’intéresser à leur vie et à leur passe-temps, de se montrer compréhensif dans certaines situations, mais de rester ferme dans nos règles de classe. Sans un bon lien avec ses élèves, il est vrai que le travail peut devenir très difficile pour les enseignants », dit-elle.
Et ce qui la rend fière, c’est de constater qu’elle a une bonne relation avec ses élèves. « Lorsque je me promène dans les corridors de l’école, ils me saluent, m’arrêtent pour discuter avec moi de tout et de rien. Et, bien entendu, lorsqu’ils font des progrès dans ma matière. C’est extrêmement valorisant! », fait remarquer celle qui doit conjuguer avec les cellulaires en classe. « Heureusement, dans notre école, les règles sont claires : on ne doit pas voir le cellulaire en classe, autrement, on le confisque », mentionne celle qui est enseignante de français et d’adaptation scolaire au secondaire.
Bâtisseuse de la société de demain
Les enseignantes sont celles qui conjuguent pendant une bonne partie de leur jeune vie avec les enfants. Elles deviennent des modèles. « Dans un certain sens, oui, car notre objectif, en plus de faire apprendre des concepts et des notions aux élèves, c’est de développer leur jugement critique, de les amener à communiquer adéquatement dans différentes situations. Nous devons amener nos élèves à se faire une opinion qui leur est propre sur différents enjeux dans notre société, à remettre en question cette opinion. Nous les préparons pour la vie d’adulte », plaide Marie-Maxime qui enseigne au Chêne-Bleu de Pincourt.
Si elle devait recommander ce métier, elle n’hésiterait pas. « Certainement, c’est un métier très enrichissant! Aucune journée ne se ressemble. C’est exigeant, il y a de gros défis à relever, mais il y de beaux moments de complicité avec les jeunes », conclut la pétillante jeune femme.
Faire de son mieux chaque jour
Stéphanie Théorêt est titulaire et enseignante en adaptation scolaire et sociale depuis 6 ans.
Elle enseigne cette année en Français, mathématique, univers social (géographie et histoire), science et arts plastiques – classe multi-niveaux.
« Comme plusieurs jeunes, je ne savais pas vers quoi m’orienter dans mes études. Je me suis retrouvée au baccalauréat en enseignement par pur hasard et j’ai décidé de faire confiance à la vie. J’ai découvert ce métier et j’en suis tombée amoureuse. Il est devenu, avec le temps, une passion », dit celle qui aime travailler avec ces jeunes. « Lorsqu’ils vivent des réussites, mais également lorsque je réussis à établir une relation de confiance et de respect, je me sens fière », explique Stéphanie.
Aider à sa façon
« Je n’ai pas l’impression d’être bâtisseuse de la société de demain. Je ne fais que participer à aider celle-ci, à ma façon. Je fais de mon mieux, chaque jour, pour faire acquérir ou pour approfondir certaines connaissances chez mes élèves, leur apporter de l’aide et être à l’écoute de leur besoin. J’essaie de leur transmettre des valeurs pour qu’ils cherchent toujours à devenir de meilleures personnes et pour leur donner envie de s’améliorer, de progresser. J’espère seulement faire une petite différence, voire minime, dans la vie de mes élèves et, peut-être, faire de ceux-ci de meilleurs futurs citoyens », conclut Stéphanie qui trouve son métier très demandant psychologiquement, mais combien valorisant.