Les élèves de l’école du secondaire du Chêne-Bleu, située à Pincourt, peuvent désormais choisir la concentration Vert Avenir, un programme de sciences enrichi en environnement et en écologie, en plus de l’activité parascolaire Le Projet Vert. Depuis septembre dernier, le projet d’Ornithologie est offert aux étudiants faisant partie de la concentration, et ce pour une durée de trois ans se terminant en secondaire 3.
Les poules du poulailler de l’école secondaire du Chêne-Bleu
Crédit photo: Projet Vert
C’est en 2016 qu’un projet d’agriculture urbaine est né à cette école secondaire. Après avoir visionné le documentaire Demain, des étudiants du parlement étudiant du Chêne-Bleu ont voulu mettre en place une initiative environnementale. Ils ont rencontré le ministère de l’Éducation de l’époque qui leur aurait octroyé un montant de 40 000 $ afin qu’ils puissent développer leur projet. Cette initiative a donc mené à l’embauche de Mélanie Blais, agronome de formation et coordonnatrice du Projet Vert. Ce projet a conduit au développement de Projet Vert qui a permis la mise en place de diverses structures intérieures et extérieures ainsi que la concrétisation du programme Vert Avenir qui a débuté en septembre dernier.
Jusqu’à présent, sur le terrain de l’école secondaire, un jardin de culture maraichère a été installé, ainsi qu’un petit verger constitué de 21 arbres fruitiers différents et un poulailler. Diverses capsules ont été filmées l’année dernière, lesquelles seront diffusées via Csur la télé abordant divers thèmes, en plus d’ateliers offerts sur l’horticulture, la transformation alimentaire et plus encore.
Le Projet Vert est non seulement pour les activités parascolaires, mais s’étend aussi dans les classes avec des professeurs participants, dans la communauté avec des projets divers et dans la vente d’aliments à la saison estivale.
Selon Mme Blais, le but initial de Projet Vert a toujours été de développer un programme comme Vert Avenir.
Initier les étudiants à l’ornithologie
Le projet Ornithologie fait partie intégrante du programme Vert Avenir. Il a été développé en collaboration avec le Club d’ornithologie de Vaudreuil-Soulanges, la Société d’horticulture environnementale des villes de l’île Perrot et Mélanie Blais.
Pour la première fois cette année, les étudiants ont été invités à fabriquer des nichoirs qui seront installés à l’extérieur de l’école en avril prochain.
L’objectif de ce volet est notamment de suivre la migration des oiseaux, d’informer les élèves sur ces espèces pour qu’ils puissent les identifier, participer à des ateliers à l’aide de jumelles et aider certaines d’entre elles. À titre d’exemple, les nichoirs fabriqués par les élèves serviront aux hirondelles bicolores et aux merlebleus de l’Est qui sont tous les deux en perte d’habitat.
Partager sa passion
C’est sa passion qui a donné envie à Pascal Berthelot d’approcher l’école secondaire du Chêne-Bleu avec l’idée d’ajouter un volet ornithologique à la concentration Vert Avenir. « C’est ma passion et j’essaye de la passer aux jeunes puisqu’ils sont la relève », a-t-il expliqué.
Le programme continuera de se développer au cours des années pouvant même inclure des villes et municipalités environnantes puisque les élèves construiront d’autres mangeoires et nichoirs. « Le but de ce projet est aussi de faire quelque chose de solide, quelque chose qui va rester et qui pourra servir à d’autres écoles », a souligné M. Berthelot.
Une innovation dans la région
Selon Mme Blais, l’école secondaire du Chêne-Bleu serait la seule école publique de la région à développer un projet de ce type. Elle deviendrait ainsi un prototype pour les écoles environnantes.
Un programme de ce type offrirait une nouvelle vision de l’enseignement, selon M. Berthelot. Pour Mme Blais, l’étape finale de ces changements se trouverait dans les politiques mêmes de l’école : « Le défi final sera d’être une école aussi verte que possible », a-t-elle souligné.
Un changement chez les jeunes
Pascal Berthelot et Mélanie Blais s’entendent tous les deux pour dire que des changements s’opèrent dans le comportement de certains élèves participants à Vert Avenir et au Projet Vert. « Ça les expose à quelque chose qu’ils n’ont pas l’habitude de voir », a souligné Mme Blais.