Vaudreuil-Dorion – « L’objectif principal est de garder nos programmes tels qu’ils existent ainsi que les mandataires et professeurs actuels qui les tiennent à bout de bras depuis plus de 10 ans. »
Voilà en essence le message transmis aux autorités dirigeantes de la Commission scolaire des Trois-Lacs par les parents des élèves des programmes sport et art-études de l’école secondaire du Chêne-Bleu, mardi à Vaudreuil-Dorion.
Dans une salle remplie à craquer et trop minuscule pour accueillir autant d’occupants, les représentants de la Commission scolaire ont écouté religieusement les opposants au déménagement annoncé de ces programmes à l’école secondaire de la Cité des Jeunes. Les décideurs ont pris bonne note des demandes formulées par les parents récalcitrants sans toutefois fournir aucune réponse.
« Actuellement, nous ne sommes pas du tout sur la bonne voie pour la réussite et la survie des programmes. Le sentiment d’urgence et d’impuissance est généralisé. Tout le monde souffre d’avoir été traité avec si peu de délicatesse et de n’avoir aucune réponse en ce moment. Les enseignants, mandataires et coachs sont en état de choc », déplore une représentante du groupe de parents, Marie-Belle Ouellette.
« On les oblige à se taire, ce qui est inadmissible et augmente leur sentiment d’impuissance, de stress et de colère. Cette situation impacte directement nos enfants. Chaque jour passé à ne pas les consulter pour l’avenir fait croître le fossé des possibilités. Il est important de savoir que les profs, coachs et mandataires sont précieux et indispensables pour la poursuite de nos programmes, qui sont au centre de tout et font battre le cœur de la machine en place », devait-elle signifier aux têtes dirigeantes de la Commission scolaire des Trois-Lacs.
Selon les parents qui ne veulent pas d’un transfert des programmes, l’état actuel est très grave car la Loi de l’Omerta au sein des écoles du Chêne-Bleu et de la Cité-des-Jeunes ne donne pas le droit aux enseignants de parler. « La transparence de la Commission scolaire des Trois-Lacs et du ministère de l’Éducation est importante pour la confiance dans les semaines et mois à venir. On n’a pas seulement besoin d’être entendus, on veut que nos jeunes soient considérés dans leur réalité. »
Les parents exigent qu’une analyse approfondie des différentes options soit faite et partagée avant de prendre une décision finale. « Les parties impliquées doivent être consultées pour mettre la lumière sur les enjeux majeurs et les véritables impacts. Elles doivent aussi être respectées pour permettre la survie du programme », affirme Marie-Belle Ouellette.
Pour les parents concernés, la question à poser est la suivante : « Est-ce que tout le monde s’entend sur une option ainsi que la motivation et la capacité nécessaires pour suivre une telle décision? » Nous ne souhaitons en aucun cas que le système s’écroule. Les premiers affectés seront nos enfants. Le principal responsable sera le manque de considération et d’ouverture pour créer une solution viable ensemble. L’avenir des jeunes est en péril et leur engagement actuel s’essouffle. La motivation diminue depuis l’annonce de cette nouvelle arrivée de nulle part. »
Les parents décrient le fait que l’impact psychologique est considérable présentement sur l’ensemble de la population des programmes sport-art-études.
« Le stress et l’anxiété sont à son comble. Les risques de décrochage sont partagés par les élèves et les profs en ce moment. Les effets sont néfastes sur la concentration et sur l’engagement positif de tout le monde. Il est impératif d’avoir un suivi rapide avec un plan clair afin d’assurer la poursuite des choses. Malheureusement, nous sommes conscients que si les choses se font avec lenteur, les soupçons pourraient s’éveiller et beaucoup de personnes impliquées se mettraient à croire à des manigances du système. Les jeunes sont mobilisés parce qu’ils sont perturbés et directement impactés par la fragilité de leur avenir. Une telle décision ne doit pas être prise à la légère sans avoir été bien validée avec tous les acteurs impliqués au quotidien. La suite doit être viable pour faire en sorte de ne pas détruire tout le travail réalisé depuis plus de 10 ans. La fierté régionale n’appartient pas seulement à un seul groupe d’individus, mais bien à toute la communauté sur l’Île. Ne pas en tenir compte serait une erreur monumentale », concluent le groupe de parents et d’élèves mécontents.
Note à M. BOURBONNAIS:
Depuis le 15 juin 2020, les commissions scolaires francophones, comme nous les connaissons, sont devenues des centres de services scolaires.
Pour le réseau anglophone, les commissions scolaires sont maintenues.
L’utilisation de la bonne formulation me paraît nécessaire deux ans plus tard..