Eric D’Ortun Roy est à bout. Le père de famille monoparentale dit vivre l’enfer depuis que son fils Zackary, 5 ans, a commencé son parcours scolaire. L’enfant cumule les renvois et les suspensions.
Dès que le petit Zackary a commencé l’école, les mauvais comportements ont débuté. En bon père, M. D’Ortun Roy s’est alors inquiété. Il a rencontré la directrice de l’école de l’Éclusière à Coteau-de-Lac afin de faire transférer son fils dans une école spécialisée.
« Entre septembre et décembre, j’ai été dans l’obligation d’aller chercher Zackary à l’école à une vingtaine de reprise, car il était renvoyé pour la journée, dit M. D’Orton Roy. Après les fêtes, les suspensions ont commencé. Il a été suspendu à plus de 10 reprises pour des mauvais comportements. À chaque fois, je manque des journées de travail. »
Habituellement, les mauvais comportements reprochés à Zackary surviennent au service de garde. M. D’Orton Roy a donc modifié son horaire de travail afin de terminer ses journées plus tôt. Par la même occasion, il perd approximativement 10 h de travail par semaine. « J’ai rencontré la direction afin que Zackary puisse bénéficier de services spécialisés. La commission scolaire a fait faire un plan d’intervention en octobre alors que je demandais une évaluation par un spécialiste. La direction de l’école m’a dit que l’évaluation n’était pas nécessaire. Qu’elle arriverait à gérer la situation à l’interne. Finalement, les suspensions ont commencé. La commission scolaire refuse que Zackary intègre une école spécialisée. J’imagine que c’est plus simple le suspendre. Je suis monoparental donc je n’ai que mon salaire pour subvenir à nos besoins. J’ai perdu plus de 10 000 $ depuis le mois de septembre. »
Voulant faire bouger les choses, Éric D’Ortun Roy a décidé de se présenter dans un centre hospitalier afin de demander de l’aide pour que son fils puisse être évalué par un professionnel. « Je souhaite que mon fils ait l’aide nécessaire. Présentement, il croit que l’école ne veut pas de lui. Deux jours après le retour de la semaine de relâche, il a été suspendu pour avoir lancé une boule de neige dans la cour d’école. Il n’a plus rien qui passe. Dès qu’il fait quelque chose, il est suspendu. Comment voulez-vous qu’il soit motivé lorsqu’il est continuellement suspendu. »
À 3 ans, il faisait des additions
Il ne faut pas croire que Zackary est un enfant différent. « À la garderie, ça allait bien. Zackary savait compter et il faisait des additions à 3 ans. Là, ça s’enligne pour qu’il soit médicamenté. Il me semble que c’est trop simple comme solution. Si en septembre dernier, la direction de l’école et la commission scolaire avaient accepté que mon fils soit transféré dans une école spécialisée pour les enfants ayant un trouble de comportement, Zackary aurait pu avoir des outils. Présentement, ce qu’il a comme aide ce sont des suspensions. »
Pièce capitonnée
M. D’Ortun Roy s’indigne également du fait que son fils a déjà été placé dans une pièce capitonnée à l’école. « Quand il a un problème de comportement, il est mis dans une pièce capitonnée. C’est la procédure. J’ai déjà vu mon fils couché au sol en position foetale en larme dans cette salle. Lorsque j’ai vu cela, je me suis mis à pleurer. Est-ce que c’était réellement compliqué d’accepter le transfert demandé », se questionne M. D’Ortun
Un appel a été logé à la direction de l’école L’Éclusière afin d’approfondir le sujet. Toutefois, au moment de mettre en ligne, aucun retour d’appel n’avait été effectué.