Le 21 janvier 2019 se tenait la vingt-troisième édition de l’Expo-Sciences de la Cité-des-Jeunes. Après des mois d’études et d’approfondissements dans leur cours de Physique, les jeunes exposent maintenant les résultats de leur labeur.
Kiosques : Mutation génétique : cellules nerveuses, Lalande Anne-Sophie et Communiquer via l’espace, Marie-Anne Bourgie. (Photo Nicola Di Narzo)
Kiosque : Nos déchets au fond de l’océan, Bianca Latreille et Émilie Sénéchal. (Photo Nicola Di Narzo)
Kiosque : Les abeilles et pesticides, Ann-Frédéric Bélanger et Roxanne Plante. (Photo Nicola Di Narzo)
Les jeunes participants étaient au nombre de 76 filles et 44 garçons. Ils avaient préparé méticuleusement leur kiosque pour y permettre une visualisation de leur travail. Les présentations se déroulaient selon trois approches différentes : la vulgarisation scientifique, l’expérimentation, la conception d’objets ou de modèles.
Les kiosques occupaient une grande superficie des prémices de la Cité-des-Jeunes et il était surprenant de voir les jeunes accueillir les visiteurs et expliquer leur visuel avec tant d’enthousiasme et d’érudisme. Oui… érudisme! Puisque ces étudiants sont clairement des érudits en devenir.
Les thèmes, les conceptions, les objets présentés variaient tout autant que les jeunes qui les présentaient. De la scie sécuritaire à la théorie de la relativité, des lasers aux maisons autosuffisantes… les présentations étaient plus que pertinentes.
Un thème parmi les autres
Ann-Frédéric Bélanger et Roxanne Plante étaient parmi les exposantes. Leur thème? Les abeilles et les pesticides. Leur exposé démontrait clairement le risque de certains types de pesticides sur la survie des abeilles.
« Environ 75 % de la culture alimentaire dépend de la pollinisation des abeilles. Cependant, les abeilles voient leur population diminuée… Ces dernières sont très importantes dans la société et cela, à long terme, affectera aussi les humains. Le célèbre Albert Einstein avait même affirmé que si les abeilles disparaissaient, l’humain n’aurait plus que quatre années à vivre », affirme Ann-Frédéric.
« La majorité des agriculteurs utilisent des pesticides pour permettre des cultures stables et sécures. Parmi ces pesticides, les plus utilisés sont les néonicotinoïdes qui agissent sur le système nerveux central des abeilles », ajoute Roxanne.
Les deux concluaient presque en cœur en rappelant que plusieurs agriculteurs en France ont cessé l’utilisation de ces produits toxiques et que des milieux sains pour les abeilles ont été créés. Il serait donc possible d’en faire autant au Canada selon les scientifiques en herbe.
Une expérience déterminante
L’exposition organisée cette année par les enseignants Shirley Boutin, Claudyne Dutil et Richard Germain donne aux élèves de secondaire 5 une occasion unique de démontrer leurs habiletés et de mettre en pratique la théorie apprise dans les cours de Sciences et de Physique.
« Pour plusieurs élèves, il s’agit d’une occasion unique, une expérience déterminante. Certains y trouvent une occasion qui leur permet de valider leur choix de carrière… pour d’autres, ça reste une expérience positive, mais ils réalisent que finalement ce n’est pas exactement ce qu’ils veulent faire », dit Richard Germain, enseignant de Physique en secondaire 5.
Une compétition qui peut aller loin
Après cette exposition et les résultats qui seront évalués par environ 90 juges, les gagnants seront invités à l’Expo-Sciences régionale. Pour la Cité-des-Jeunes, il s’agit d’une fierté d’avoir un des plus hauts taux de participations et d’avoir déjà vu certains de ces élèves se rendre à l’Expo-Sciences canadien.