De la Cité-des-Jeunes à la nouvelle école secondaire : des mères lancent un cri du coeur | VIVA MÉDIA Skip to main content

Le 26 janvier 2023, Amélie Comtois, mère de Maëlla, et Marta Palancar, mère d’Olivia, aux côtés de nombreux autres parents, ont reçu une lettre : leurs filles seront transférées à la nouvelle école secondaire à Dorion l’année prochaine. La problématique ? Olivia est en classe de soutien et Maëlla a des besoins bien spécifiques. Personne ne peut assurer qu’elles auront les services dont elles ont besoin.

L’École secondaire de la Cité-des-Jeunes

Crédit photo : Noémie Florence Faubert

Amélie Comtois est inquiète. Sa fille, Maëlla, âgée de 12 ans, est actuellement en classe ordinaire. La cause ? Une erreur lors de son arrivée à l’école secondaire de la Cité-des-Jeunes. L’étudiante coule tous ses cours et a besoin de beaucoup de soutien. Elle est diagnostiquée dyslexique, dysorthographique en attente du diagnostic pour trouble du spectre de l’autisme. Avant la réception de cette lettre, Maëlla allait être en classe de soutien l’année prochaine aux côtés de son amie Olivia. Les deux amies s’entraident beaucoup à l’école. Cependant, les choses risquent de changer.

« Elle essaie de s’adapter du mieux qu’elle peut à son école, souligne Mme Comtois. Déjà, l’adaptation est extrêmement difficile et là on apprend qu’elle sera envoyée à Dorion ». Depuis cette nouvelle, Maëlla ne dort plus et fait beaucoup d’anxiété. Choquée de ce transfert sans avertissement, Mme Comtois a tenté de rejoindre la direction de la Cité-des-Jeunes sans succès. Selon la mère, le Centre de service scolaire des Trois-Lacs aurait coupé les lignes téléphoniques. Vers qui se tourner alors ? Personne ne peut donner de réponse ou assurer un suivi pour Maëlla puisqu’aucun courriel ni numéro de téléphone ne se trouve dans la lettre.

Une nouvelle école sans répondre à tous les besoins

Le 30 janvier dernier, une rencontre a eu lieu avec Jean-François Drouin, directeur de la nouvelle école, et les parents d’élèves qui seront transférés. Verdict : une très belle école, mais sans équipe pour le moment. En effet, selon les informations obtenues par Mme Comtois, il n’aurait pas encore d’enseignants ni de spécialistes. Il y aurait possiblement des classes de soutien, mais pas d’accommodements scolaires pour des enfants autistes ou ayant des problèmes de déficits d’attention, de dysorthographie ou de dyslexie par exemple.

Recommencer à zéro

Maëlla aurait dû se trouver en classe de soutien selon Mme Comtois, mais une erreur l’a placé en classe ordinaire cette année. Diverses mesures ont donc été mises en place pour l’aider à s’adapter. « On est en train de tout défaire le coffre à outils qu’elle se crée », poursuit Mme Comtois. Cette dernière ne demande qu’à avoir plus d’informations et des réponses à ses questions. « J’ai une jeune qui ne va vraiment pas bien parce qu’elle a besoin de stabilité. Elle est en train de s’adapter à une école, on essaye de trouver des mesures adaptatives, ils sont en train de s’arranger pour que l’année prochaine elle soit en soutien TSA et là on lui enlève tout cela », poursuit la mère de Maëlla.

Pour la mère d’Olivia c’est le même discours : « On est conscient que c’est difficile de déterminer qui va aller à quelle école, mais dans le cas d’Olivia, elle est en soutien, elle a de la difficulté à comprendre ce qu’il se passe autour d’elle. Ça posait déjà un défi assez majeur d’être à l’aise dans l’école de la Cité-des-Jeunes parce que c’est énorme. On a travaillé cela pendant des mois et c’était correct, mais maintenant, on va la transférer dans une autre école alors ce sera un autre défi », ajoute Mme Palancar.

Des discours différents

La Cité-des-Jeunes aurait dit à Mme Comtois que sa fille allait être automatiquement changée d’école, peu importe ses besoins. Cependant, le directeur de la nouvelle école a souligné qu’il n’allait pas la prendre puisqu’il n’y aurait pas des spécialistes dès son ouverture. Cette dernière refuse d’envoyer sa fille dans une école où il ne sera pas possible de répondre à ses besoins particuliers.

Bien que les discours semblent différents, Mme Palancar a senti le côté humain de la part de M. Drouin. Son mari et elle lui ont d’ailleurs envoyé un courriel afin de demander que leur fille reste à la Cité-des-Jeunes l’année prochaine. Bien qu’il ait confirmé la réception du courriel, une décision ne sera prise que d’ici le 16 août.

Séparer un bon duo

Une des professeurs de la Cité-des-Jeunes travaille fort afin que Maëlla et Olivia soient dans la même classe de soutien l’année prochaine. Selon les mères des jeunes filles, elles s’entraideraient beaucoup. Les interventions avec les spécialistes seraient plus faciles et fluides. Bien qu’elle ait fait une demande pour que sa fille ne soit pas transférée, Mme Palancar tient à ce que les deux filles restent ensemble puisqu’elles se complètent dans leurs difficultés.

« Je suis consciente qu’on est beaucoup dans l’école et qu’il y a beaucoup de travail à faire, mais c’est ma fille et je vais lutter pour qu’elle soit le mieux possible », affirme la mère d’Olivia.

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