Alcool au volant, le message passe-t-il vraiment? | VIVA MÉDIA Skip to main content

Pour une troisième fois, Éduc’alcool a mandaté CROP afin de mesurer les attitudes et opinions des Québécois en ce qui a trait à la consommation d’alcool à travers les régions du Québec. Une enquête biennale dont la première a été menée en 2015.

Les objectifs visés par l’étude étaient les suivants. Déterminer les habitudes de consommation d’alcool dans les différentes régions du Québec, analyser les attitudes à propos de l’alcool et les comportements en matière de conduite automobile dans chaque région du Québec, déterminer la notoriété du slogan « La modération a bien meilleur goût » et la crédibilité d’Éduc’alcool.

Les résultats de l’étude montrent que 85% des Québécois âgés de 15 ans et plus ont consommé des boissons alcooliques au cours des 12 mois précédant l’enquête. Une proportion de 56% de Québécois consomme de l’alcool une fois par semaine ou plus. L’ensemble des régions du Québec se comporte de façon similaire à l’exception de trois régions où la consommation d’alcool est moins fréquente, en Abitibi-Témiscamingue, en Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et sur la Côte-Nord.

Conduite sous l’influence de l’alcool

La moitié des conducteurs automobiles ayant consommé de l’alcool au cours des 12 derniers mois affirme avoir conduit au moins une fois après avoir consommé de l’alcool à l’intérieur des limites permises par la loi. D’autre part,8% des conducteurs automobiles qui consomment de l’alcool ont pris le volant avec un taux d’alcool supérieur à la limite légale. Toujours en lien avec la limite permise, 27% des Québécois pensent que la limite n’est pas assez sévère.

Barrage policier en matière d’alcool au volant

Au cours de la dernière année, les trois quarts des conducteurs automobiles n’ont même pas aperçu de barrage policier en rapport avec l’alcool au volant, contre un quart qui en a aperçu un sur une route du Québec. Parmi ceux qui ont aperçu un barrage policier en rapport avec l’alcool au volant, une forte proportion sont des résidents de l’Abitibi-Témiscamingue, de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, de la Côte-Nord et de Chaudière-Appalaches.
Dans le même ordre d’idées, huit automobilistes sur dix disent n’être jamais passés par un barrage policier qui vérifiait l’alcoolémie des conducteurs au cours de la dernière année, alors que deux sur dix ont subi un tel contrôle. Ce sont les résidents de l’Abitibi-Témiscamingue, de Gaspésie-Îles-de-la Madeleine, de la Côte-Nord et de Chaudière-Appalaches qui sont les plus nombreux à avoir été confrontés à ce type de barrage policier.

Montérégie

De manière similaire aux années précédentes, les résidents de la Montérégie se démarquent peu du reste du Québec quant à leurs habitudes de consommation d’alcool. Cependant, il est intéressant de mettre en lumière quelques différences.

Lieux et contextes de consommation d’alcool

Les résidents de la Montérégie se distinguent des autres québécois en étant moins nombreux à consommer de l’alcool dans un bar(29%c.34%auQuébec).
En revanche, ils sont plus nombreux à consommer de l’alcool dans les restaurants que le reste du Québec (71%c.68%). Les Montérégiens sont également moins nombreux à avoir consommé de façon excessive dans la dernière année (51%c.55% au Québec).

Consommation d’alcool et conduite entre 2017 et 2019

Les résidents de la Montérégie sont moins nombreux à avoir vu ou traversé un barrage policier au cours de la dernière année que la moyenne québécoise (respectivement 22% c. 26% et 19% c. 21%). De ce fait, ils trouvent moins probable de se faire intercepter par un barrage policier (45% c. 48% au Québec).

Population à l’étude

Les résultats du sondage reposent sur 6732 entrevues effectuées du 19 février au 14 mars 2019. Le questionnaire comprenait une trentaine de variables et la durée moyenne des entrevues était d’environ 9 minutes. Contrairement aux années précédentes, le sondage mené en 2019 comprenait deux types de méthodes de collecte des données. En effet, alors que l’étude était historiquement réalisée au téléphone, la méthodologie de 2019 était, pour sa part, composée d’un volet téléphonique et d’un volet web (panel).

Steve Sauvé

Journaliste

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