On estime à 22 250 le nombre de mariages célébrés au Québec en 2019, soit environ 600 de moins qu’au cours des deux années précédentes. La baisse s’observe dans les mariages entre conjoints de sexe opposé et entre conjoints de même sexe. Ces résultats sont publiés dans le Bulletin sociodémographique de l’Institut de la statistique du Québec qui accompagne la diffusion des données provisoires sur les mariages et la nuptialité au Québec en 2019.
La propension à se marier au Québec, déjà très faible depuis plusieurs années, tend à diminuer encore légèrement. Si les conditions de nuptialité de 2019 demeuraient constantes, on estime que seulement 26 % des hommes et 30 % des femmes se marieraient au moins une fois avant leur 50e anniversaire. L’âge moyen au premier mariage en 2019 atteint 33,5 ans chez les hommes et 32,1 ans chez les femmes. Il s’est élevé respectivement de 8,0 ans et de 8,5 ans depuis le début des années 1970.
La part des mariages civils est passée de 2 % en 1969 à 64 % en 2019
L’année 2019 a marqué les 50 ans de la loi sur le mariage civil au Québec, qui permet à deux personnes de se marier devant un célébrant laïc, ailleurs que dans un lieu de culte. La part des mariages civils était de 2 % en 1969, année de l’instauration de la loi. Elle a augmenté jusque dans la décennie 1990, où elle s’est stabilisée autour de 30 %. L’ajout de nouveaux célébrants civils en 2002 a entraîné une nouvelle période de hausse. En plus des greffiers ou greffiers adjoints, les notaires et les « personnes désignées », qui incluent entre autres un maire, un ami ou un membre de la famille, peuvent désormais célébrer un mariage. En 2019, la part des mariages civils atteint 64 %.
Effets de la pandémie de COVID-19 sur les mariages en 2020
S’il demeure possible de se marier sous certaines conditions dans le contexte actuel de pandémie de COVID-19, plusieurs couples ont dû reporter ou annuler leur projet. Selon des données mensuelles encore préliminaires pour l’année 2020, on estime qu’il y aurait eu une baisse des mariages de 25 % en mars et de 50 % en avril, par rapport à la moyenne de 2010 à 2019. Si l’on peut déjà anticiper une diminution du nombre de mariages en 2020, reste à voir quels seront les effets de la pandémie sur la haute saison des mariages, qui s’étend habituellement de juin à septembre, et sur les mois qui suivront.