Cette année, la période des déménagements s’annonce difficile en raison de la pénurie de logements au Québec, des retards dans la construction et des pertes de revenus causées par la pandémie. Il ne sera pas facile de trouver un logement et encore moins si on possède un animal.
La SPCA de Montréal lance donc une campagne pour demander aux membres de la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ) de faire preuve de solidarité en permettant aux familles d’emménager avec leur animal dans leur nouveau logement. « Sans ouverture de leur part, c’est une nouvelle catastrophe qui s’abattra très bientôt sur de nombreuses familles ainsi que sur les refuges pour animaux », indique la SPCA dans un communiqué.
S’adapter urgemment à la situation hors du commun
Selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), le taux d’inoccupation des logements locatifs est de 1,8 % au Québec et de 1,5 % à Montréal, soit le plus bas depuis 2004. Cette situation touche particulièrement les familles à faibles revenus avec un animal de compagnie; elle vient limiter leur choix de logements.
« Refuser un logement à une famille ayant un animal, c’est souvent la forcer à prendre une décision déchirante, soit celle d’abandonner son compagnon», selon la SPCA de Montréal. «Les refuges animaliers fonctionnent au ralenti présentement, avec des effectifs réduits. Si les propriétaires de logement ne font pas preuve de souplesse, c’est un réel désastre qui nous attend très bientôt », prévient l’organisme.
Avec ou sans animal, les obligations des locataires demeurent les mêmes
La SPCA de Montréal rappelle les obligations des locataires envers les propriétaires demeurent les mêmes, qu’ils aient des animaux ou non. Légalement, ceux-ci doivent conserver leur logement en bon état et respecter la jouissance paisible des lieux des autres locataires.
La population invitée à faire pression
Pour éviter ce qu’elle qualifie de « catastrophe dans les refuges », la SPCA de Montréal invite les citoyens à se joindre à signer sa pétition adressée à la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ), un organisme à but non lucratif qui accompagne, défend et représente les propriétaires d’immeubles locatifs à travers tout le Québec. Au moment d’écrire ses lignes, 9832 personnes avaient signé la pétition. L’objectif est de 25 000.