Une jeune retraitée impliquée | VIVA MÉDIA Skip to main content

Sortir de la retraite afin d’aller combattre un ennemi invisible. C’est ce que fait Manon Lavoie, ancienne répartitrice au Service de sécurité incendie de Montréal, désormais employée à l’Hôpital de Verdun.

La résidente de Pointe-Fortune a bien entendu l’appel du premier ministre du Québec lors de début de la pandémie en mars dernier. Elle souhaitait contribuer et faire la différence. Le dévouement de Manon Lavoie est hors du commun. D’ailleurs, elle croyait s’impliquer bénévolement.

« Je ne savais pas que c’était rémunéré, dit Manon Lavoie. Ça été une belle surprise. J’y allais de bon cœur et j’étais prête à le faire. C’est en remplissant mon contrat que j’ai appris que j’allais être payée. J’ai commencé le 30 mars et je suis déjà la plus vieille en poste pour ma tâche. Il y avait des étudiants lorsque j’ai commencé, mais lorsque le premier ministre du Canada a donné 1250 $ aux étudiants qui ne travaillaient pas cet été, ils ont tous démissionné. »

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Mme Lavoie travaille dans un hôpital à zone rouge. La Covid-19 fait partie de son quotidien. « Oui j’ai vu des gens mourir de la Covid-19, confirme la dame de 53 ans. Je n’ai pas peur puisque nous sommes bien protégés. Mon conjoint est plus inquiet que moi. Toutefois, il ne faut surtout pas banaliser la situation. Il y a encore trop de gens qui banalisent avec la Covid-19. »

Le contrat de Manon Lavoie termine le 10 octobre. Pour l’instant elle ignore si ses services seront requis après l’échéancier. « J’ai pensé à m’inscrire pour suivre la formation de préposée aux bénéficiaires, mais je ne désire pas réintégrer le marché du travail à temps complet après mon implication actuelle. Présentement, je travaille sept jours consécutifs pour avoir 7 jours de congé. Lorsque j’étais répartitrice, je travaillais sur des quarts de travail de 12 h. Donc, je trouve que mes quarts de travail de 8 h passent vite.

Manon Lavoie est persuadée qu’il y aura un après Covid-19. Que la façon de vivre est appelée à changer. « Je crois que nous allons revenir à la terre, dit-elle. Dans mon cas, j’étais ce que l’on appelle une magasineuse compulsive. Pourtant depuis trois mois je ne magasine pas et étrangement, ça ne me manque pas. Ce qui manque aux gens ce sont les contacts humains. Donc, c’est un retour à la base. »

Steve Sauvé

Journaliste

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