Un message d’espoir signé Lucie Charlebois | VIVA MÉDIA Skip to main content

L’ancienne députée de Soulanges Lucie Charlebois s’est ouverte sur son problème d’alcool et livre un message d’espoir pour l’alcoolique qui souffre en silence.

L’ancienne députée et ministre déléguée, Lucie Charlebois est désormais sobre. Elle souhaite que son témoignage puisse aider l’alcoolique qui souffre encore. (Photo`: Archives)

Le départ de la vie politique de Lucie Charlebois lui a fait vivre des moments difficiles. Elle l’avoue ouvertement, elle a voulu geler ses émotions dans l’alcool et à un certain moment, les idées suicidaires ont également pris une place importante.

Il est évident que Lucie Charlebois connaissait les risques d’une consommation excessive d’alcool. Parmi les nombreuses fonctions qu’elle a occupées, il est question de ministre déléguée aux dépendances. « Quand j’étais en politique, j’aimais tellement ce que je faisais que je ne faisais que cela. Je ne savais plus qui j’étais réellement. À la suite de ma défaite en 2018, je me suis retrouvée dans un genre de précipice. Je ne connaissais pas mes goûts, ni même mes passions. Je ne savais pas qui était Lucie Charlebois. »

Ce que plusieurs appellent le bas fond, Lucie Charlebois l’a connu pendant la pandémie. « J’ai bu, dit-elle. Il est même arrivé que ça me fâche que mon mari me dise que j’avais un problème. Je ne buvais pas le jour, mais dès que je commençais à préparer le souper, je me versais un verre de vin. Ça pouvait durer jusqu’à minuit. Je buvais une bouteille et demie de vin tous les jours. Lorsque j’étais ivre, j’appelais des gens. À un certain moment, ils ne me répondaient même plus. Ils savaient que c’était moi. Ils me l’ont avoué lorsque j’ai arrêté de boire. »

30 janvier 2023

Lucie Charlebois a commencé à se questionner sur sa consommation en 2021. Elle a alors entrepris plusieurs lectures, dont le livre des 12 étapes des Alcooliques Anonymes, et elle a fait une réflexion. Par la suite, elle a tenté de consommer avec modération. Mais, pour une alcoolique, ce mode de consommation n’est pas une option.

Son dernier verre remonte au 30 janvier 202. Elle compte donc plus d’un an de sobriété. Si l’alcoolisme est un combat quotidien, elle entend se tenir bien loin de son prochain verre. « J’ai demandé de l’aide, confirme Mme Charlebois. Il y a des ressources qui sont en place. Moi, je suis bien entourée. Il est possible d’avoir du plaisir sans prendre d’alcool. »

En s’ouvrant de la sorte sur son problème d’alcool, Mme Charlebois souhaite aider. « Si je peux aider une seule personne, j’aurai atteint mon objectif. Je souhaite aider les gens par mon témoignage. L’alcoolisme ne fait pas de discrimination, peu importe la classe sociale ou le poste qu’elle occupe, personne n’est à l’abri de vivre cela. »

Steve Sauvé

Journaliste

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