C’est par un beau samedi soir d’avril qu’un bel exemple de solidarité et de chaleur humaine a connu son dénouement. Des voisins se sont réunis à 2 mètres de distance pour soutenir une famille.
Le vendredi 17 avril, la sonnette a retenti chez Steve Grenier, un résident de la 7e avenue à Saint-Zotique. C’était un voisin qui l’implorait de ne pas appeler les policiers en raison d’un rassemblement. « Mon voisin était en larme, dit M. Grenier. Il m’a expliqué que sa conjointe en était à ses derniers moments de vie et que leurs enfants et petits-enfants étaient présents. Il m’a demandé de ne pas appeler la police. »
Cette discussion a chamboulé Steve Grenier. Il s’est alors questionné sur l’appui qu’il pouvait apporter à la famille qui s’apprête à perdre une conjointe, une mère et une grand-mère.
« Le samedi 18 avril, j’ai décidé de faire le tour des gens de ma rue, confie M. Grenier. Nous avons convenu que nous devions apporter notre appui à la famille. J’ai donc fait des démarches afin de trouver des luminaires qui sont utilisés lors des Relais pour la vie. »
M. Grenier a fini par trouver les sacs d’espoir. « J’ai distribué des luminaires à mes voisins. Ils ont inscrit des mots dessus. Un autre voisin a créé une grande affiche. Dès que la noirceur à fait son apparition, nous avons été installés les luminaires et l’affiche sur le terrain. C’était vraiment touchant. »
À 20 h 30, les membres de la famille éplorée sont sortis de la maison. Devant eux, des dizaines de voisins ont scandé des messages d’espoir. « C’était réellement un élan de solidarité, mentionne Steve Grenier. C’était rempli d’amour et de courage. Ça duré moins de 15 minutes. Pendant ce court moment, nous étions tous ensemble. C’était vraiment particulier puisque jamais nous ne prenons jamais le temps, mais là, nous étions tous unis. »
Les résidents de la 7e Ave à Saint-Zotique ont convenu de récidiver. « Ça fait 10 ans que j’habite là et je n’ai jamais été témoin d’un événement de la sorte. À la suite de ce message de soutien, nous avons jasé entre voisins. Nous avons convenu que nous allons organiser une journée entre voisins pour se rassembler lorsqu’il sera possible de le faire. »
