Devant l’impasse à la table de négociation du milieu familial régi et subventionné, des intervenantes de la Montérégie (ADIM) ont tenu une journée de grève le 4 septembre dernier. Une grève générale illimitée débutera le 21 septembre si aucune entente n’est conclue.
Nombreuses étaient les intervenantes réunies devant le bureau de Marie-Claude Marie-Claude Nichols qui les avait invitées à bénéficier de la visibilité de l’endroit. Le message scandé était clair; elles demandent de meilleures conditions de travail. « Vos demandes sont justes et pertinentes. Vous avez l’appui des parents et de la population, ce que vous faites c’est merveilleux. Vous prenez soin de nos petits. Vous les éduquez, vous les soignez, vous les partez du bon pied pour qu’ils deviennent des bons jeunes de demain. ¨. Ça besoin d’une réelle reconnaissance qui passe par un salaire décent. Vous travaillez 50 à 60 heures par semaine. Vous combinez soins, désinfection, paperasse et amour. Vous portez le réseau à bout de bras », a mentionné madame Anne Dionne, deuxième vice-présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), en s’adressant aux intervenantes présentes.
Ainsi, les intervenantes du milieu familial régi et subventionné demandent un salaire équivalent à 16.75$ de l’heure, comparativement au taux horaire de 12.42$ qu’elles ont actuellement. Elles revendiquent d’être payées au même salaire que les éducatrices en CPE qui sont au premier échelon.
Selon Madame Dionne, c’est 1600 places qui seraient disponibles dans le Suroît s’il y avait plus d’intervenantes. Au Québec, le nombre augmente à 13 000 places qui ne sont pas octroyées faute de responsable. Également, c’est 32 000 femmes qui ont quitté le marché du travail puisqu’elles n’ont pas été en mesure de trouver une place en milieu de garde.
Pour sa part, Madame Mélanie Piché, présidente de l’ADIM du Suroît a précisé qu’il y a pour la région 600 responsables et que depuis 10 ans, c’est plus de 250 intervenantes qui ont quitté le réseau.
Grève illimitée dès le 21 septembre
Si aucune entente n’est conclue, une grève illimitée est prévue pour le 21 septembre. Les intervenantes de la Montérégie lancent donc un ultimatum clair au gouvernement. « Je tiens à m’adresser aux 5 900 familles touchées par ce conflit. Les seuls et uniques responsables du fiasco de ces négociations, ce sont le gouvernement et les élus de la Coalition avenir Québec. Ils s’entêtent à vouloir maintenir 10 000 femmes et hommes sous le salaire minimum. Nous avons besoin de vous pour faire bouger les choses. Nos membres sont épuisés et à bout de souffle par le manque de reconnaissance. Elles quittent la profession par centaines. Aujourd’hui, il est minuit et une : nous n’avons plus rien à perdre et les parents doivent se préparer à un arrêt de service qui pourrait se prolonger. », lance la présidente de l’ADIM Montérégie, France Lavallée.