Il n’y a pas si longtemps, la tradition du réveillon du Jour de l’An était de se réunir en grand nombre parfois chez un grand-parent, parfois chez un oncle ou une tante et parfois dans une salle louée. Aujourd’hui, c’est tout autre. Qu’est-ce qui explique ce changement ?
Les grandes réunions pour fêter la nouvelle année semblaient surtout se faire le 31 décembre avec les oncles, les tantes, les cousins et les cousines dans la maison d’un membre de la famille, majoritairement chez les grands-parents.
Alors que pour certaines familles le réveillon du Jour de l’An était synonyme d’histoire de chasse et de souvenirs de la dernière année, pour d’autres il était question de musique.
« Le 31 décembre au soir, nous nous réunissions chez un membre de la famille pour fêter le Nouvel An. Mon père et ses frères jouaient de l’accordéon pendant que nous dansions ou chantions sur un air québécois », explique Murielle, 60 ans. Depuis plusieurs années, les choses ont bien changé dans sa famille.
Maintenant âgée de 26 ans, Anne-Laurence se souvient des grandes soirées thématiques dans sa famille. Chaque 31 décembre, son oncle louait l’école où il travaillait pour fêter la nouvelle année. En après-midi, les enfants jouaient dans le gymnase pour ensuite faire place à des jeux, au souper et à une piste de danse le soir venu. À l’époque, chaque famille avait un thème et cuisinait des plats à partager la soirée venue. Depuis deux ans, les choses ont quelque peu changé. Cette année, elle troque la fête de 80 personnes pour une réunion d’une vingtaine de membres de sa famille au presbytère à Notre-Dame-de-l’Île-Perrot.
Le fameux Bye-Bye
Pour beaucoup d’autres Québécois, le réveillon du Jour de l’An signifie une réunion en famille pour écouter le Bye-Bye, une émission de télévision québécoise qui présente une revue humoristique de l’année en cours.
Depuis quelques années, Virginie, 26 ans, a dit au revoir aux grandes réunions familiales pour laisser place au traditionnel Bye-Bye entouré de son copain et sa famille, ou bien de ses parents. Quant à Mélanie, âgée de 40 ans, elle poursuit cette tradition de sa jeunesse avec sa famille rapprochée.
Un 1er de l’An entouré de la famille rapprochée
Le réveillon du Jour de l’An semble être le jour de réunion familial pour une majorité. Cependant, pour certains, la fête se poursuit aussi le 1er janvier.
« La tradition qui me revient toujours en tête est la bénédiction paternelle. Au matin du Jour de l’An, tous habillé pour les jours de Fête, j’attendais toujours impatiemment que nous soyons réunis au salon et que mon frère aîné aille voir mon père et lui demander de bien vouloir nous bénir pour la nouvelle année », explique Lucie âgée de 68 ans. « Je ressens encore l’émotion et l’amour qu’il y avait dans sa voix et je revois ses yeux doux embrouillés par les larmes de joie et de gratitude de nous avoir tout autour de lui », poursuit-elle.
Cette tradition a marqué ses frères et sœurs. En effet, la grande sœur de Lucie l’a poursuivi avec ses propres enfants et ses petits-enfants. Cette année, un de ses fils sera l’élu pour bénir la famille, prenant ainsi la place du grand-père.
Les raisons derrière l’arrêt de ces grandes soirées varient d’une famille à l’autre. Pour certains c’est la cause d’un décès du noyau de la famille. Pour d’autres, c’est l’éparpillement de certains membres d’une famille qui rend plus complexe de réunir tout le monde sous un même toit le temps d’une soirée.
Quelle que soit votre tradition, gardez-en de bons souvenirs et profitez de chaque moment.