Le vendredi 30 septembre dernier, la famille Martineau-Gagnon a vécu un triste évènement, tandis qu’un chauffard a heurté leur fidèle compagnon, devant leurs yeux.
Ti-Paul se remet péniblement de ses blessures.
Cet après-midi-là, sur la rue Lippée à Les Coteaux, Geoffroy Martineau attendait le retour de l’autobus scolaire dans lequel une de ses filles prenait place. Ti-Paul, le berger allemand de la famille lui tenait compagnie. Ce dernier était sur leur terrain, près de la rue, prêt à accueillir sa jeune maîtresse, lorsqu’une Kia Seltos bleue s’est approchée à vive allure, heurtant sa patte arrière de plein fouet. Aussitôt, M. Martineau a porté secours à son chien. Au même moment, le conducteur de la voiture s’est immobilisé, devant la deuxième maison, plus loin. L’homme, âgé de plus de soixante ans, est descendu de sa voiture afin d’évaluer les dommages matériels causés à cette dernière. Complètement abasourdi par ce qui venait de se passer, M. Martineau a crié à l’homme qu’il venait de frapper son chien. Le conducteur a levé les bras, a pris place dans sa voiture et a quitté les lieux.
Ti-Paul, âgé de 4 ans 1/2, a été traité en urgence. Malheureusement, sa patte arrière droite a été amputée par le personnel soignant. Une facture de 3800$ a été remise à Geoffroy Martineau et Marianne Gagnon. Pour eux, la question à savoir s’ils étaient prêts ou non à payer un tel montant ne s’est jamais posée. Leur chien est un membre de leur famille et le sauver était la seule chose qui comptait.
« La limite de vitesse dans notre rue est de 50 km, mais les gens roulent souvent 70 km. L’homme roulait beaucoup plus vite! Nous avons regardé nos caméras de surveillance et il n’a jamais freiné. Nous sommes sur un rang, donc lorsqu’il s’est arrêté deux maisons plus loin, il était vraiment loin. Ça aurait pu être un enfant. Nous avons 5 filles, ça aurait pu être une d’elles. Il a peut-être été aveuglé par le soleil, mais lorsque tu vois mal, tu ralentis… Je ne comprends pas pourquoi il ne s’est pas arrêté! Il aurait pu nous demander si nous étions corrects, demander si mon conjoint avait besoin d’aide pour transporter le chien dans la voiture ou simplement nous donner son numéro et nous demander de lui donner des nouvelles. Il ne s’est pas arrêté, n’a pas présenté d’excuse. Il s’est arrêté pour évaluer les dommages sur son véhicule et est reparti.
Soulignons qu’en cas de collision avec un animal, la loi oblige le conducteur fautif à déclarer l’accident au poste de police le plus près si l’animal pèse plus de 25 kilogrammes. En cas de doute sur le poids de l’animal, mieux vaut ne pas prendre de chance et faire la déclaration quand même. Les amendes peuvent atteindre 300 $ et 9 points d’inaptitude pourraient être inscrits au dossier de conduite du conducteur.
Marianne Gagnon mentionne qu’elle désire sensibiliser la population au fait qu’il est important de s’arrêter en cas de collision. « Il y a des gens qui aiment leur animal, ce n’est pas rien. Un peu de civisme aurait été apprécié ». La mère de famille aimerait retrouver le chauffard afin que les policiers puissent le rencontrer et le sensibiliser. « Si ce monsieur tombe sur cette publication, je lui dirais : la prochaine fois, arrêtez-vous! Il doit faire attention, ne pas prendre cela à la légère et être conscient que ça aurait pu être un de nos enfants »!
