« À 12 ans, j’avais peur et j’étais affamé » : l’histoire de Jacques | VIVA MÉDIA Skip to main content

À 14 ans, Jacques entre dans le système de la DPJ. Malgré son passé caractérisé par de la négligence et de l’abandon, Jacques est aujourd’hui en voie de réaliser son rêve le plus grand grâce au soutien de la Fondation des jeunes de la DPJ. Voici son histoire.

Dès l’âge de 12 ans, Jacques est isolé. Fils de parents ayant des problèmes de consommations, il se retrouve régulièrement seul pendant des semaines dans la maison où il vit. À cet âge, il a la responsabilité de se trouver de la nourriture, « j’avais peur et j’étais affamé », dit-il.

Lors du départ de sa mère, il se retrouve chez son père qui quitte souvent la maison. « Mon père me laissait seul pendant 2 ou 3 semaines. J’ai souvent perdu connaissance à l’école parce que je n’avais pas mangé. Parfois, tout ce que je consommais, c’était un jus d’orange le matin. À 12 ans, j’avais peur et j’étais affamé ! », explique Jacques.

Un changement de vie

À 14 ans, il est pris en charge par la DPJ qui le place en foyer de groupe. Son arrivée lui a fait réaliser que sa vie d’avant n’était pas « normal » et prend conscience de la solitude, la négligence et l’abandon. Malgré les défis des foyers de groupe, il est en contact avec des intervenants qui l’écoutent et qui répondent à ses questions.

Jacques est soutenu par la Fondation des jeunes de la DPJ

Crédit photo : Fondation des jeunes de la DPJ

À l’école, dû à ses nombreuses absences, Jacques doit suivre des cours d’été et de fin de semaine pour rattraper la matière manquée. En secondaire 3, une enseignante l’inscrit au programme international de l’école ayant vu son potentiel où, pour la première fois, il se sent à sa place. Rêvant de devenir ingénieur et de travailler pour la lutte aux changements climatiques, il poursuit ses études au cégep puis à l’université en génie physique.

Cependant, les pressions de la vie se resserrent de plus en plus sur lui. « Le stress des études, les charges financières et les souffrances que je n’avais réglées ont eu raison de ma santé mentale. J’ai annulé des cours et j’ai fini par quitter l’université. J’aurais préféré ne pas avoir à le faire, mais ce n’était pas possible de mener toutes les batailles de front », explique Jacques.

Il a finalement plongé dans une dépression. Afin de régler les traumatismes de son passé, il suit une thérapie. Voulant garder le rythme des études, il s’inscrit au certificat en informatique.

Une aide importante

Le programme de persévérance scolaire de la Fondation des jeunes de la DPJ aide Jacques dans la poursuite de ses études. Le coût de la vie et les dettes accumulées représentaient un fardeau pour le jeune homme. Maintenant, il n’a pas à se soucier du côté financier. Se portant mieux, il n’a jamais quitté des yeux son rêve de devenir ingénieur.

« Mon objectif est de réintégrer mes études en génie à l’automne prochain. Cette fois-ci, je suis beaucoup mieux outillé. Je ne serai plus seul. Je sais que la grande famille de la Fondation des jeunes de la DPJ est là pour m’aider. C’est plus qu’un soutien financier. C’est un soutien moral. Et ça, ça fait toute la différence ! », termine Jacques.

La Fondation des jeunes de la DPJ offre un soutien aux jeunes depuis 1998, poursuivant le travail fait par l’État. L’organisme appuie les jeunes de Montréal, mais aussi les initiatives régionales chaque année.

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