La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) fait un appel à la vigilance pour bien déneigement des toitures et éviter des accidents.
La CNESST met en lumière les risques reliés au déneigement de toits : chute de hauteur, glissade, ensevelissement sous la neige et malaise causé par l’effort physique intense ou le froid.
Diverses méthodes sécuritaires
Diverses méthodes sont proposées afin d’assurer la sécurité des travailleurs qui déneigent des toits :
- Le déneigeur doit s’abstenir de grimper sur le toit si d’autres méthodes sont possibles.
- Il doit s’assurer que les travaux de déneigement de toitures s’effectuent de manière à respecter la distance minimale d’approche de 3 mètres des fils électriques, notamment lors de l’utilisation de pelles télescopiques ou d’appareils de levage.
Déneiger un toit en pente
Le déneigeur peut travailler à partir du sol ou en hauteur. Il doit donc évaluer le tout en fonction des conditions climatiques, de la quantité de neige ainsi que du lieu de travail.
À partir du sol
Le travailleur doit déneiger un toit en pente à partir du sol, à l’aide d’une pelle télescopique ou d’un appareil conçu pour le levage de personnes comme une plateforme élévatrice, un engin élévateur à nacelle ou une plateforme à mât articulé, lorsque l’aménagement du sol le permet.
En hauteur
S’il n’est pas possible d’utiliser un appareil de levage des personnes ou d’installer un garde-corps, il faut s’assurer de porter un équipement de protection individuelle contre les chutes qui doit être composé d’un harnais de sécurité, d’un cordon d’assujettissement incluant un absorbeur d’énergie fixé à un point d’ancrage dont la résistance est d’au moins 18 kN, et prévoir les mesures de sauvetage appropriées en cas de chute.
Pour les toitures en pente, la CNESST recommande d’enlever la neige en commençant par le haut vers le bas pour éviter le détachement et le glissement de plaques de neige. En suivant cette recommandation, le risque de chute et d’ensevelissement est réduit. Certains types de toits en pente avec un revêtement lisse comme de la tôle et les abris de toiles temporaires peuvent entrainer ces risques. Ainsi, pour déneiger les abris temporaires, le travailleur doit utiliser un râteau de toit ou une pelle télescopique. La CNESST rappelle qu’il ne faut pas effectuer le déneigement en poussant la toile à partir de l’intérieur.
Déneiger un toit plat
- Il est nécessaire de délimiter au sol la zone de déversement de neige et en interdire l’accès à l’aide de signaux de danger et d’une corde de délimitation.
- Il faut laisser une zone tampon de 2 mètres sur les pourtours d’un toit plat, qui sera délimitée par une ligne d’avertissement, et installer un garde-corps où il y a la zone de déversement en bordure du toit.
- Le déneigeur doit aménager une zone de déversement en forme de U d’environ 2,5 m de largeur qui sera protégée par un garde-corps, en bordure du toit.
Les types de toits nécessitent une méthode de travail différente. Le déneigeur doit évaluer celle qui est optimale et sécuritaire. La CNESST rappelle qu’en général il faut pelleter le plus rapidement possible après une chute de neige, utiliser une pelle à traîneau et privilégier les appareils de levage de personnes pour permettre d’aller travailler en hauteur de façon sécuritaire.
La politique de « tolérance zéro » de la CNESST lui permet d’arrêter des travaux si un danger de chute en hauteur est présent.
Crédit photo : La CNESST
