Au Canada, quatre personnes sur cinq s’inquiètent à l’idée que leurs PME locales préférées soient emportées par la pandémie. La situation est identique au Québec où une proportion similaire de la population craint la disparition de ses commerces locaux favoris. C’est ce qui ressort d’un nouveau sondage d’opinion réalisé par Maru/Matchbox en association avec la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI). Le dévoilement de ces résultats s’inscrit dans le cadre de la campagne #JechoisisPME.
Ce sondage indique que :
- 82 % des Canadiens craignent que leurs commerces préférés ferment leurs portes.
- 69 % craignent que la reprise économique ne soit pas suffisamment rapide.
- 76 % pensent qu’il faut dès maintenant commencer à accorder plus d’importance à la reprise économique.
- 95 % estiment que soutenir les PME est essentiel pour garantir la santé de notre économie.
« Nous sommes à une période charnière en ce qui concerne la reprise des activités des PME. L’inquiétude des Canadiens est bien réelle quant à la possible fermeture de leurs commerces préférés. Et c’est avec raison : d’après nos données de sondages, ce sont 158 000 PME au Canada qui pourraient s’éteindre avant même la fin de la pandémie. Pour les dirigeants de PME, la situation est encore difficile, notamment parce que les ventes sont encore considérablement plus faibles qu’en temps normal », déclare François Vincent, vice-président Québec à la FCEI.
D’ailleurs, selon le Tableau de suivi de la santé des PME actualisé :
- 63 % des PME canadiennes sont complètement ouvertes (+10 % depuis juin).
- 39 % utilisent leur capacité de main-d’œuvre normale (+7 % depuis juin).
- 26 % ont retrouvé leur niveau de ventes habituel, soit une augmentation de seulement 7 % depuis juin.
Des données spécifiques au Québec, mais aussi par province, sont disponibles sur ce tableau de bord.
« Depuis juin, nous avons constaté que les clients commençaient à reprendre leurs habitudes de consommation : certains sont plus à l’aise pour retourner manger au restaurant ou se faire coiffer par leur salon habituel. Aujourd’hui, les Canadiens ont bien conscience qu’une reprise économique lente pourrait nuire considérablement aux entreprises locales, mais aussi à la communauté dans son ensemble. Un retour aux habitudes de consommation est ce qui peut faire une grande différence », commente Kyle Davies, vice-président principal chez Maru/Matchbox.
« Ce n’est pas un hasard si nous avons tous des petits commerces préférés. Pour certains d’entre nous, c’est le café du coin, pour d’autres, c’est une salle d’entraînement d’en face ou le fleuriste du bout de la rue. Ces petits commerces font partie de nos habitudes de vie. En plus de contribuer à développer les économies locales, ils donnent à nos quartiers et à nos municipalités un cachet unique. Acheter local, c’est l’une des choses les plus importantes que les consommateurs puissent faire en ce moment pour aider ces commerces et contribuer à la reprise plus rapide de notre économie », conclut M. Vincent.
La FCEI encourage toutes les personnes à travers le Canada à se mobiliser pour aider les petites PME locales à remonter la pente. Le site http://www.jechoisispme.ca/qu’elle a créé dans cet objectif lance d’ailleurs aux consommateurs des défis intéressants pour donner un coup de pouce aux commerces de leur quartier et les tient au courant des autres initiatives menées de part et d’autre du pays pour promouvoir l’achat local.