Le Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA) a dévoilé ce matin les résultats d’un sondage exclusif auprès de la population québécoise portant sur le rôle des organismes communautaires durant la pandémie lors d’une conférence de presse marquant le lancement de la 18eSemaine nationale de l’action communautaire autonome (SNACA).
Le sondage, réalisé par la firme L’Observateur, révèle que les Québécois ont une haute opinion de la place des organismes communautaires dans l’espace public. En effet, 71,8% croient qu’ils sont des acteurs clés durant la pandémie pour rejoindre les communautés les plus affectées. Il est vrai qu’au cours des derniers mois, les organismes ont joué un rôle essentiel durant la pandémie, ne cessant de rivaliser de créativité et de résilience pour continuer d’être présents auprès des populations qu’ils desservent.
Selon 66,9% de la population, le rôle majeur des organismes communautaires en temps de pandémie est d’aider les gens à combler leurs besoins de base urgents. Trois autres rôles principaux ressortent : aider les gens à comprendre et à respecter les consignes de santé publique (57,9%), soutenir les personnes vivant une situation de vulnérabilité́ (56,6%) et offrir aux gens un espace d’appartenance pour briser l’isolement et pour la création de réseaux d’entraide (54,2%). « Ce qui ressort moins, c’est l’ampleur de notre travail de défense des droits (46.2%) et le rôle que nous jouons pour contribuer à bâtir une société plus juste (43,1%), remarque Caroline Toupin, coordonnatrice du RQ-ACA. Et ce sont justement ces aspects de notre travail qui n’ont pas été valorisés ou même financés par le gouvernement pendant la pandémie alors que les besoins étaient criants. Cela reflète une vision étroite du gouvernement quant au rôle que nous jouons dans la société. »
Avec la pandémie, les organismes communautaires disent avoir subi une pression supplémentaire importante alors qu’ils devaient combler les manques pour garantir un filet social aux personnes les plus vulnérables. Cette pression a engendré des besoins supplémentaires pour tous les organismes. D’ailleurs, 80,9% des personnes sondées pensent que les organismes communautaires devraient recevoir un soutien financier de base adéquat pour leurs activités et leur soutien à la population. À cet effet, le futur Plan d’action gouvernemental en matière d’action communautaire, prévu pour le printemps 2021, est très attendu par les organismes communautaires qui espèrent que celui-ci réponde enfin à leurs besoins et à leurs attentes.