L'artiste Denis Poirier récipiendaire du Prix Reynald-Piché | VIVA MÉDIA Skip to main content

Plusieurs membres de la communauté culturelle et artistique régionale réunis à l’édifice Raphaël-Barrette de Salaberry-de-Valleyfield formaient un public fortement intéressé le 7 décembre dernier, alors que le Conseil de la Culture de la MRC de Beauharnois-Salaberry attribuait à l’artiste et sculpteur campivallensien Denis Poirier le Prix Reynald-Piché 2017 en commémoration de l’ensemble de son oeuvre et de plus de 45 ans de carrière.

Mme Karine Landerman, M. Gaétan Ménard, M. Denis Poirier, Mme Claire Piché, épouse de feu Reynald Piché.

Pour la soixantaine de personnes réunies pour l’occasion, le moment revêtait un aspect quelque peu surréaliste, alors que M. Poirier se voyait décerner un prix portant le nom d’un de ses meilleurs amis et d’un précieux collègue avec qui il a maintes fois collaboré sur le plan professionnel.

Natif de Salaberry-de-Valleyfield, M. Poirier cumule différentes formations en dessin industriel (Institut de dessin technique de Montréal), en peinture (École des Beaux-Arts de Montréal), en sculpture (Baccalauréat à l’UQAM) et en éducation (Maîtrise à l’Université de Montréal).

Boursier du ministère de l’Éducation du Québec (1972) et du Conseil des Arts du Canada (1973), M. Poirier réalise sa première oeuvre professionnelle à l’âge de 26 ans pour la Caisse des employés de la Société Radio-Canada.

Ses réalisations et les obtentions de prix se succèdent par la suite, alors qu’il conçoit des oeuvres pour le ministère de la Justice du Québec (palais de justice et la prison de Valleyfield) et qu’il devient lauréat du symposium de la sculpture de Terrebonne (1978) et du concours provincial de sculpture qui a lieu au Cégep de La Pocatière (1981).

Parmi ses réalisations les plus notoires, on retient notamment ses verrières Partitions musicales (1986) installées à l’école Omer-Séguin à Saint-Louis-de-Gonzague pour le compte du ministère des Affaires culturelles et de l’Éducation du Québec, le vitrail Le soleil de Biblion (1990) arboré sur la porte et les fenêtres de la façade de la bibliothèque municipale de Chambly, l’oeuvre Prêt à s’envoler (2004) illustrant une aile d’avion pour le client Mécachrome à Mirabel et, bien entendu, ses deux oeuvres emblématiques à Salaberry-de-Valleyfield que sont le monument historique Le souffle d’Éole (1996) devant l’Hôtel Plaza et Neptune (2013), rendant hommage aux Régates de Valleyfield, une sculpture de 16 pieds de haut pesant 9 760 livres assemblée à l’industrie Valtech et illustrant le Dieu de l’eau émergeant de la baie Saint-François.

Dans ces deux derniers cas, c’est avec la collaboration de nul autre que M. Reynald Piché lui-même que M. Poirier a réalisé ces oeuvres monumentales.

Mona Rochon

Journaliste

Leave a Reply