L’administration de l’Hôpital vétérinaire de St-Lazare met en garde la population de la présence de la maladie Leptospirose. Plusieurs chiens ont reçu un tel diagnostic dans les dernières semaines.
(Photothèque)
C’est via une publication sur sa page Facebook en date du 13 octobre que l’Hôpital vétérinaire de St-Lazare publie sa mise en garde. Dans celle-ci, il est possible d’apprendre que la leptospirose est une zoonose, ce qui signifie qu’elle peut être transmise aux humains par l’urine d’un animal infecté.
Symptômes
Les signes cliniques ne sont pas évidents au début de la maladie, mais si la leptospirose n’est pas traitée, elle peut être mortelle. La prévention est la clé. L’Hôpital vétérinaire de St-Lazare précise qu’il est important de vacciner tous les chiens qui sont à risque en raison de l’endroit où ils vivent ou de leur mode de vie.
Leptospirose
Une recherche effectuée sur le site internet du ministère de l’Agriculture, des Pêcherie et de l’Alimentation permet d’apprendre que la leptospirose est une maladie causée par une bactérie qui peut survivre plusieurs années dans un milieu chaud, humide et ombragé. L’eau est un élément essentiel à la survie de cette bactérie dans l’environnement.
Effets chez l’humain
Période avant les symptômes : de 1 à 2 semaines.
Symptômes : dans 80 à 95 % des cas : fièvre, frissons, maux de tête, douleurs musculaires et fatigue
dans 10 à 15 % des cas : jaunisse causée par des troubles du foie, des reins et du sang.
Durée de la maladie : la guérison prend de quelques jours à quelques mois.
Effets chez l’animal
Chiens : déficience rénale aiguë et gastro-entérite hémorragique.
Chevaux : fièvre, anorexie, jaunisse, avortement et uvéite.
Bovins et porcs :
jeunes : fièvre, sang dans l’urine, jaunisse et diarrhée
adultes : fièvre, anorexie, avortement, mort-nés, infertilité, inflammation de la mamelle et chute brusque de la lactation.
Les animaux infectés qui ne présentent pas de symptômes peuvent transmettre la maladie à l’humain.
Comment l’humain est-il contaminé?
Par la peau, les muqueuses du nez, la bouche et les yeux (ex. : en se baignant dans un cours d’eau contaminé).
Par un contact direct ou indirect avec l’urine d’animaux domestiques (bovins, porcs, chiens et chevaux) ou sauvages (souris, rats, ratons laveurs et mouffettes) infectés ou avec des tissus placentaires ou fœtaux provenant d’avortements.
Par l’environnement s’il est contaminé par l’urine d’animaux (ex. : les pâturages et les cours d’eau).
Prévention
Vaccination
La vaccination est possible chez les chiens, les bovins et les porcs, mais pas chez les équins. Elle n’empêche pas l’infection, mais en réduit la probabilité et la durée.
En clinique vétérinaire
Respecter de bonnes mesures d’hygiène, principalement le lavage des mains après chaque manipulation et en fin de journée.
Éviter de manger, de boire, de fumer ou d’entreposer de la nourriture dans l’animalerie.
Porter des gants de latex et un sarrau à manches longues lors de tout contact avec un animal potentiellement atteint ou ayant été atteint de leptospirose dans les mois précédents. Les bactéries peuvent être excrétées dans l’urine pendant des mois, voire des années après la disparition des signes cliniques.
Éviter d’entrer en contact avec l’urine d’animaux infectés ou suspectés de l’être, qu’ils soient malades ou en convalescence. En clinique, il est recommandé d’installer un cathéter urinaire relié à un sac étanche afin d’éviter la contamination de l’environnement.
Si de l’urine est répandue sur le plancher, la couvrir soigneusement avec des serviettes de papier et appliquer une solution d’hypochlorite de sodium à 1 % de la périphérie vers le centre; laisser agir au moins 30 minutes avant de procéder au nettoyage. Faire tremper la serpillière dans un désinfectant en permanence. Porter des gants durant ces opérations.
Changer quotidiennement sa tenue de travail.
À la ferme
Effectuer le drainage des terrains marécageux, si possible.
Avoir des bâtiments à l’épreuve des rongeurs.
Protéger les aliments contre les rongeurs.
À la maison
Respecter de bonnes mesures d’hygiène personnelle, principalement le lavage des mains après chaque manipulation.
Éviter de boire, de manger ou de fumer en prenant soin des animaux (ex. : pendant le toilettage ou l’entretien de la cage).
Respecter rigoureusement le protocole de vaccination recommandé par votre vétérinaire.
Porter des gants et des vêtements protecteurs en donnant des soins aux animaux.
Éviter de laisser les chiens boire ou marcher dans des mares d’eau auxquelles les animaux de la faune ont accès (ex. : dans les parcs publics).
Contrôler la vermine et ne pas laisser les chiens s’approcher des animaux de la faune.
Éviter de se baigner dans les étangs pouvant être contaminés.
Clôturer les potagers de façon à empêcher les animaux d’y avoir accès.
Éviter d’entrer en contact avec l’urine d’animaux infectés ou suspectés de l’être, qu’ils soient malades ou en convalescence.