Spectacle qui sort de l’ordinaire par l’interaction entre les belligérants et les spectateurs, prouesses acrobatiques qui en mettent plein la vue ou encore par amour pour cette discipline qui a jadis été plus populaire que le hockey dans les chaumières québécoises, quoi qu’il en soit, la lutte professionnelle tire très bien son épingle du jeu dans le Suroît. Cela passe d’ailleurs par la Beauharnois Championship Wrestling (BCW) qui a débuté ses activités à Beauharnois en janvier 2018.
Les manoeuvres s’enchaînent à un rythme élevé. Les spectateurs sont au rendez-vous. Le défoulement se passe autant dans l’arène que parmi les spectateurs lors des galas de lutte de la BCW. (Photo : Michel Beaudin Photographe)
Divertissant à souhait et présentant un spectacle qui n’a rien à envier aux autres fédérations, que ce soit au Québec, en Ontario et dans l’Est américain, la BCW se consacre à offrir un spectacle pour tous les âges, dans lequel les spectateurs sont à l’afflux.
« Nous priorisons le talent local, les recrues et les athlètes qui n’ont pas la chance d’œuvrer dans la grande région de Montréal, parfois contingentée, explique le scénariste en chef et organisateur André Therrien. Mais avant tout, la BCW est une grande famille, ce qui est important pour mes associés et moi, car nous ne serions pas dans cette aventure si le plaisir n’était pas au rendez-vous. »
Les interactions sont nombreuses, Les lutteurs se montrent généreux et ce, à la joie des spectateurs. (Photo : Michel Beaudin Photographe)
Mensuellement, l’organisation présente des galas dans la Municipalité de Sainte-Martine, soit au centre communautaire SSJB. Cependant, il ne faut pas croire qu’il n’y a que les résidents du secteur qui assistent à ce rendez-vous qui est décrit par plusieurs spectateurs comme leur défoulement du mois.
« L’accueil est fabuleux et cela nous surprend à tous les événements, s’exclame André Therrien. Nous sommes souvent pratiquement à guichet fermé. Les spectateurs proviennent de partout dans la région du Sud-Ouest de la Montérégie. D’Hichinbrooke à Carignan, en passant par Rigaud et Saint-Jérôme. Nous travaillons fort pour promouvoir notre produit. »
La BCW semble avoir le vent dans les voiles. Le 13 mai prochain, l’organisation fera ses débuts au Pavillon Wilson à Coteau-du-Lac. « Nous souhaitons y produire trois à quatre événements par année. Sans oublier aussi que nous présentons deux galas par année avec la Maison des Jeunes de L’Île-Perrot. »
André Therrien n’hésite pas pour dire que le Suroît est sa région. D’ailleurs, les dirigeants de la fédération habitent tous dans la région. « Je suis attaché au concept “Achetez Local” et c’est pourquoi nous nous sommes installés dans la région du Suroît. Alors que l’été est notre saison morte, nous présenterons des galas dans différents festivals et terrains de camping. Outre la foire d’Ormstown et Pointe-des-Cascades, nous serons en action au Domaine de la Frontière Enchantée de Havelock le 29 juillet prochain. D’ailleurs, nous invitons les organismes et les comités à communiquer avec nous par l’entremise de notre page Facebook pour une requête. »
Lutteurs locaux et combats féminins
Afin de créer un sentiment d’appartenance, la BCW priorise le talent local. Pour M. Therrien, cela peut faire une grande différence. « Ça grimpe le niveau de confiance des lutteurs et je vais être franc, ça aide à l’aspect promotionnel. Cela donne l’occasion aux lutteurs locaux de performer a de plus hauts niveaux, tout en créant de nouvelles étoiles, que cela soit du côté des gentils ou méchants. »
Finalement, notons que la BCW se fait un devoir de présenter minimalement un combat féminin à chacun de ses événements. « Le talent féminin est aussi bien représenté à la BCW avec Mary Lee Rose et Angie Skye qui forment le duo Mean and Dirty », conclut M. Therrien.