Salaberry-de-Valleyfield – Rock On! Cette expression prononcée à répétition en 2019 par les animateurs des Régates de Détroit, Jeff Ayler et Brad Luce, est un jeu de mots qui colle parfaitement à Martin Rochon, dont la réputation de «hard driver» n’est plus à faire dans la Ligue de Régates d’Hydroplanes.
Martin Rochon s’est vu attribuer le surnom de « Rock On » par les commentateurs américains Jeff Ayler et Brad Luce.
(Photothèque)
Lors du retour des classes Grand Prix et Hydro 350 sur la rivière Détroit, le style combatif du coureur de Saint-Zotique a inspiré les descriptions des animateurs bien connus sur la scène des courses d’hydroplanes aux États-Unis. Chaque sortie de Martin Rochon a amené les exclamations de «Rock On» dans les colonnes du système de sonorisation public.
Ce surnom est fait sur mesure pour celui qui soulève les passions grâce à son pilotage imperturbable. Martin Rochon a d’ailleurs fait frémir les spectateurs dès sa première compétition motonautique aux Régates de Long Sault (Ontario) en 2010 quand il a fait une envolée à bord de «L’Olympique» CE-73 de classe 5 litres. Cette embardée à 360 degrés aura été la première et la dernière de Martin au volant de cette embarcation «Auld\Henderson» qui avait brièvement été le «Agitator» E-98 de Wally Johnston.
Craignant que les réparations ne soient complétées en temps pour les 72es Régates de Valleyfield, Rochon a fait l’acquisition du «FBL Spécial» de Jean-François Lupien. La coque «Pigeon\Bergeron» est devenue «L’Olympique» que Martin a conduit pendant 3 saisons.
Plusieurs victoires en qualification et quelques podiums ont permis d’établir Martin Rochon en tant que solide pilote de sorte qu’il a fait le saut dans la classe Grand Prix en 2013. Il a réalisé des coups d’éclat aux commandes de l’ancien «Rolling Thunder» GP-88 de Tom Pakradooni, rebaptisé «Coppertone» GP-77.
En 2014, Martin a poussé la coque «Bergeron» à 169,2 km\h (105,1 m/h) de moyenne lors essais chronométrés aux Régates de Valleyfield, accomplissant la plus haute vitesse en Grand Prix. «C’est sans doute le plus important fait d’arme de ma carrière», reconnaît le pilote âgé de 47 ans.
Nouvelles hélices
Aux 82es Régates de Valleyfield, Martin Rochon conduira le « RTX Racing » H-773, son ancien « Olympique » qui a été renippé une fois qu’il a appris que l’ex-H-225 de Nicolas Rousse (H-77 de Kelly Shane) n’était plus en état de poursuivre le combat.
«Nous continuons de développer un programme d’hélices avec Toomas (Leesnurm) et les résultats devraient suivre, même avec un nouveau bateau. La victoire est notre cible à Valleyfield», résume celui qui occupe le poste de chef de l’urgence à l’Hôpital Notre-Dame de Montréal.
Se décrivant comme un pilote «un peu agressif», Martin Rochon a été impliqué dans quelques accidents depuis son arrivée sur le circuit motonautique mais il affirme que ces mésaventures n’ont rien changé à sa façon de conduire.
«La pire a sûrement été la collision avec Bert (Henderson) à Saint-Félicien car je suis resté pris dans le bateau. De façon générale, je n’ai pas été affecté par les incidents. Nous sommes bien protégés dans les cockpits et nous avons suffisamment d’air pour respirer si on vire à l’envers», élabore l’ex-champion québécois de karting.