Salaberry-de-Valleyfield – Les embarcations Vintage ont encore eu la cote aux 82es Régates de Valleyfield alors que ces vedettes du passé ont littéralement séduit la foule.
« Wow, wow, wow et wow… », a lancé le président des Régates de Valleyfield, Didier-Bernard Séguin, après avoir vécu la sensation extrême d’accompagner le pilote Ronald Brault à bord du bateau Grand Prix à deux places « Concordia » GP-982 sur les eaux de la baie Saint-François.
(Photo : Régates de Valleyfield)
Une vingtaine de belles d’autrefois se sont pointées sur les eaux du circuit Robert-Théorêt, se succédant au sein de différentes vagues pour ramener la nostalgie parmi les spectateurs. Leur présence revêt toujours un cachet spécial, notamment les hydroplanes Lauterbach dites « conventionnelles » dont le moteur est devant le conducteur.
Un des faits saillants de la fin de semaine a été le retour de l’ex-coureur et maintenant juge de la Cour Municipale, Sylvain Dorais, qui a effectué quelques tours au volant du mythique « Miss Canadiana » CF-11. Ce bateau conduit à la victoire aux Régates de Valleyfield en 1965 par la légende, Art Asbury, vient d’être restauré à nouveau sous la férule de son neveu, Chuck Boothby, de Huntsville (Ontario).
Pour l’occasion, Monsieur le Juge Sylvain Dorais a fait peindre son casque protecteur avec l’inscription du nom de 32 pilotes, le chiffre 32 étant celui choisi par son père Stanislas Dorais et lui-même pour les trois bolides connus sous l’appellation de « C’est la vie ».
Sur la surface de cette autre œuvre d’art signée Alexe Pilon, on peut voir par ordre alphabétique 32 noms de compétiteurs qui marqué l’enfance de Sylvain Dorais : 1. Asbury 2. Benns 3. Brossoit 4. Dorais 5. Cabana 6. D’Eath 7. Endres 8. Gagnon 9. Gimbrone 10. Goguen 11. Haworth 12. Hébert 13. Henderson 14. King 15. Kropfeld 16. Laberge 17. Lauterbach 18. Lavigne 19. Leboeuf 20. Leduc 21. Legault 22. Lessard 23. Maheu 24. Couturier 25. Niles 26. Perreault 27. Philips 28. Rajotte 29. Rémillard 30. Richards 31. Théorêt 32. Tremblay.
La Voix Régionale a discuté avec Tom Keyes, l’architecte de la reconstruction du « Miss Canadiana », dont le passe-temps favori est de restaurer des hydroplanes. Ayant refait les pontons du « CF-11 », le résident de Kempville (Ontario) a deux autres projets sur la planche à dessin : faire renaître deux embarcations fétiches du passé, le « Ariel V » et le « Alter Ego ».
L’auteur de ces lignes s’est entretenu aussi avec Doug Cunnington, autre neveu de Art Asbury, qui a écrit un livre contenant plus d’une centaine de photos et racontant le parcours du pilote canadien considéré comme l’un des grands de l’histoire des courses d’hydroplanes.
Un autre moment spécial est survenu lorsque le président des Régates de Valleyfield, Didier-Bernard Séguin a pu vivre l’adrénaline associée à la vitesse d’un bateau Grand Prix dans le « Concordia » GP-982 à deux places derrière le vétéran pilote Ronald Brault. Le multiple champion du circuit motonautique a réservé un tour de piste chronométré à plus de 97 milles à l’heure de moyenne (156 km/h), près de 140 m/h (225 km/h) en ligne droite, à celui qui occupe également le poste de directeur des courses depuis près de 25 ans.
« Wow, wow, wow et wow », s’est réclamé le président du comité organisateur lors d’une entrevue accordée à la Tour des Régates.