Salaberry-de-Valleyfield – Depuis qu’il a remporté le championnat des points (ACHA) de la classe Hydro 350 en 2012 avec le 2e bateau construit de ses propres mains, Marc Lecompte semble être conjuré par le mauvais sort.
Le pilote Marc Lecompte, accompagné de son fils de 17 mois, Arturo, et du commanditaire de l’embarcation « H-104 », Nicolas Poirier, propriétaire de l’entreprise « Gestion Unick ».
(Photo : Denis Bourbonnais – La Voix Régionale)
Le Campivallensien a difficilement pu faire justice à ses talents de pilote, bien souvent ralenti par une mécanique qui ne répondait pas à ses aspirations. Ce fut le cas l’année dernière lors de la reprise à temps plein des activités de la Ligue de Régates d’Hydroplanes (HRL). Ses sorties à bord du « Miss Cléopâtre » GP-104 de classe Grand Prix et de sa propre embarcation en Hydro 350, le « Gestion Unick » H-104, se sont soldées par une saison postpandémie en dents de scie.
Âgé de 44 ans et maintenant à sa 25e campagne sur le circuit motonautique, Marc Lecompte doit encore relever en 2023 le double défi de retrouver le sillon de la victoire dans les deux plus compétitives classes d’hydroplanes en Amérique du Nord. En Hydro 350, un signe avant-coureur s’est manifesté en septembre dernier aux Régates de Hampton (Virginie) quand il a décroché le titre national américain. Lors de l’événement initial de la présente saison, en mai à Cambridge (Maryland), Marc a gagné un duel enlevant avec son compatriote Nicolas Rousse lors d’une épreuve de qualification.
Même si des ennuis de moteur l’ont empêché d’atteindre la finale, le conducteur au teint basané croit que les étoiles commencent à s’aligner. « J’ai confiance. Les modifications apportées au bateau portent fruit et j’ai un bon budget comparativement aux années antérieures. Finir dans les 3 premiers aux Régates de Valleyfield représente un objectif réalisable », estime celui qui est devenu le doyen parmi les pilotes de la classe Hydro 350.
Pour une 2e année, Marc Lecompte bénéficie de l’appui financier de son commanditaire principal, l’entreprise de climatisation/chauffage « Gestion Unick », qui se joint à d’autres partenaires importants. « Auparavant, je devais fouiller au fond mes poches. Grâce aux commandites, je suis mieux outillé en fait d’hélices et de moteurs », se réjouit le coureur qui a fait ses débuts à l’âge de 19 ans en 1998.
Lecompte avait sans doute un pressentiment quand il a accordé une entrevue à La Voix Régionale à quelques semaines des Régates de Brockville (Ontario). Pendant le week-end de la Fête du 1er juillet, il a bénéficié de deux pénalités imposées à Michael Tremblay (H-8) et Kent Henderson (H-519) dans la finale de la classe Hydro 350 pour se hisser à la seconde marche du podium.
Encore une adaptation
L’optimisme de Marc Lecompte s’applique également à la classe Grand Prix. Le système d’alimentation en huile du « Miss Cléopâtre » GP-104 a été refait par l’équipe de motoristes dirigée par Pierre Lavigne, ce qui devrait améliorer la fiabilité des engins. « Il me reste quand même une certaine adaptation à faire car la coque est un Auld et j’ai toujours conduit des Bergeron, mais on devrait être compétitif à Valleyfield. Ça augure bien pour ramener le bateau au bord », souhaite le papa d’un garçon de 17 mois.
Cette passion pour les courses d’hydroplanes vient de l’environnement familial, Marc Lecompte étant le neveu de Norm Shannon qui a été un pilote redoutable dans les classes 5 litres et Grand Prix. Aux 83es Régates de Valleyfield, Marc et sa conjointe, Christine Lacombe seront accompagnés de leur fils Arturo, dont le prénom est inspiré de l’attachement du père pour la boxe et la légende montréalaise Arturo Gatti.