Il était une fois | VIVA MÉDIA Skip to main content

Lorsqu’il est question des Régates de Valleyfield, plusieurs amateurs affirment que les éditions des années 70, 80 et 90 sont celles qu’ils ont le plus appréciées.

L’événement a bien changé. Que ce soit pour améliorer l’offre, pour permettre aux spectateurs de profiter pleinement de l’événement ou encore dans le but d’améliorer la sécurité des spectateurs et des coureurs, l’encadrement et la réglementation a pris une place importante. Ces nombreux changements amènent certains spectateurs à s’ennuyer de ce qu’ils considèrent comme la belle époque.

Photo de 1983 où l’on peut apercevoir Lucien Currier à gauche en compagnie de France Bourgoin, Jean-Charles Guévremont, Jean-pierre Lessard et René Cournoyer, gagnant de l’Invitation Seven-Up avec le bateau Deepwater de Henry Lauderback. Photo : Facebook René Cournoyer

Bord de l’eau et alcool

Dans les sujets qui reviennent régulièrement, l’accès au bord de l’eau fait partie de la nostalgie. « Nous regardions les courses les pieds dans l’eau, se souvient Germain Dagenais, qui est amateur de l’événement depuis 1974. Mes neveux ont même couché dans le parc en 1988. Je me souviens du temps où quand il faisait trop chaud, les gens se baignaient entre les courses. Dans les années 80, nous arrivions dans le parc tôt le matin avec deux glacières, une avec de la nourriture et l’autre remplie de bière. L’an dernier, ma femme a dû ouvrir son sac à main, un agent de sécurité croyait qu’il y avait de l’alcool dedans. J’ai éclaté de rire. À 71 ans, je suis capable de me payer une bière si j’ai envie d’en boire une, même si le prix ne fait pas de sens. »

Si la nostalgie s’empare de Germain Dagenais lorsqu’il fait allusion aux éditions qu’il qualifie de la belle époque c’est la même chose pour Lucien Currier. Figure bien connue dans le monde sportif campivallensien, il a été commodore honoraire des éditions 1983 et 1984.

« Pour moi la plus belle époque ce sont les soupers sous la tente qui était à côté du club nautique, souligne Lucien Lou Currier. De 1974 à 1990, c’était incroyable. L’ambiance était survoltée. Nous avions le spaghetti, le steak, les hot-dogs, le homard et le bien-cuit des régates. Ça lançait les festivités. »

Deux maires à Salaberry-de-Valleyfield

Pour Lucien Currier, rien ne va battre le camping des Régates de Valleyfield de 1988. D’ailleurs, un journal de la métropole avait nommé M, Currier maire du camping des régates. « En 1988, il y avait la mairesse Marcelle Trépanier et le maire Lou Currier, dit en riant le principal concerné. J’avais pris la charge du camping. C’était vraiment quelque chose. J’avais fait un plan, j’avais fait des rues. Il y avait des roulottes sans bon sens. Il y avait même des gens de Valleyfield qui venaient visiter le camping. Les gens appelaient cela Lou’s Town. »

M. Currier explique que le déroulement des éditions actuelles est une bonne chose. « Il fallait que les choses changent et elles ont changé. Dans les années 70, l’événement était déficitaire. On espérait que la météo soit bonne et que les ventes de bière soient à la hausse uniquement pour faire nos frais. Là, je crois que tout va bien. »

La nostalgie d’Éric Marin

Sur la page Facebook de VIVA MEDIA, le commentaire d’Éric Marin ne peut passer sous silence. « Le 50e en 88, quel événement ! Ensuite, le ballon Fido qui a terminé sans le vouloir dans la baie St-Francois, quel coup de pub pour cette compagnie de téléphonie sans fil qui commençait à l’époque. Le spectacle lumineux du dirigeable Goodyear dans le ciel de la ville durant la semaine de festivités. Le spectacle de la mi-journée des snowbirds le dimanche dans les années 80. Il y avait eu un volet récréatif et plus international. Samantha Fox était venue faire un show. Sinon, dans le plus tragique comment passé sous silence l’incident Jimmy King et Daniel Brossoit ou en 1999 le Pointac Coil piloté par Thomas Snyder qui a fini sa course dans la clôture et l’estrade du parc Sauvé. Que dire de Mario Moraldo avec son baby doll gagnant du Grand Prix Valleyfield en 2008 avec une embarcation de bois. Que dire de Jean Theoret et le Lotto Super 7, 4 tours en moins de +/- 2 min avec une moyenne de 121 milles / l’heure. Je l’entends encore siffler aujourd’hui. Le seul qui aurait peut-être pu l’égaler ou le battre, c’était Jack Lumpton en 2019, son bateau sifflait pareil. Malheureusement il a sous-estimé les vents de l’ouest. Sans oublier l’épopée du Steeler et de M Henderson », écrit M. Marin.

Steve Sauvé

Journaliste

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