Des débuts inespérés pour Jacob Haineault | VIVA MÉDIA Skip to main content

Beauharnois – Le moins que l’on puisse affirmer, c’est que Jacob Haineault « brûle » littéralement les parcours du circuit motonautique depuis son arrivée dans la Ligue de Régates d’Hydroplanes.

Jacob Haineault, photographié avec son père Richard, à la suite de sa victoire en finale dans la classe 2,5 litres aux Régates de Sorel-Tracy à la mi-juin.

(Photo : Denis Bourbonnais – La Voix Régionale)

Le jeune homme âgé de 22 ans, qui a connu son baptême de feu en septembre dernier devant les siens aux Régates de Beauharnois, est rapidement devenu une figure dominante de la classe 2,5 litres en 2024. Le fils du vétéran coureur Richard Haineault s’est illustré lors des deux premiers événements de la HRL en remportant rien de moins que les finales disputées à Cambridge (Maryland) et Sorel-Tracy. A Brockville, la finale a été annulée en raison des conditions météo et il a été victorieux à sa seule sortie pour partager le haut du podium avec Kenneth Brodie au total des points.

Ses performances aux commandes du « Novo Racing » S-2 ont fait de lui la nouvelle sensation de la HRL. Lors d’une première entrevue accordée à La Voix Régionale, Jacob a impressionné par sa maturité. « C’est plaisant de gagner, mais je me considère en apprentissage. C’est important de prendre les étapes une à la fois, de ramener le bateau au bord. Je ne pense pas en fonction de victoires ou de championnat », de formuler celui qui a grandi dans les puits de ravitaillement au côté de son père Richard, un coureur en Hydro 350 depuis 2008.

Tania Cousineau, la mère de Jacob, a réalisé très tôt que son fils allait suivre les traces de son mari. « Jacob n’avait que 3 ans et il faisait le tour de la table de cuisine sur son bicycle à deux roues. Il y avait peu d’espace et il faisait des tours parfaits », se souvient-elle.

La maman a plus tard dû se rendre à l’évidence que son garçon avait en tête de piloter malgré les appréhensions normales d’une mère. « Une nuit où Richard devait réparer son bateau endommagé pour le lendemain à Valleyfield, Jacob et moi avons eu la plus grande discussion à propos du fait que j’étais craintive de le perdre lors d’une course. C’est à ce moment que mon fils a mentionné que peu importe s’il arrivait quelque chose à son père et que même s’il savait que ça allait me faire du mal, il finirait quand même par conduire (un bateau) », de relater Tania Cousineau.

Dans l’éventualité où Jacob Haineault triomphe à Valleyfield au volant de son hydroplane de conception Jones, qui avait été construite pour le légendaire « Monsieur 145 », Willard Wilson, il deviendrait le 3e pilote à gagner la finale avec cette embarcation après Joe Longo en 1999 et Scott Liddycoat en 2019.

Jacob, un installateur au sein de l’entreprise familiale « Portes et Fenêtres Novo», a réussi au cours des trois premières compétitions HRL de la saison à dompter le moteur Honda qui propulse son bolide. Le « Novo Racing » S-2 est l’une des 8 écuries qui ont adopté l’engin Honda dans les classes 2,5 litres et Formule 2500, les autres ayant resté fidèles aux moteurs Ford jusqu’à maintenant.

« L’important, c’est qu’il s’amuse », de résumer Tania Cousineau, qui avait vu sa fille Ariane faire l’essai du bateau familial en Hydro 350 avant de se consacrer à fonder une famille, étant mère de deux jeunes enfants âgés respectivement de 4 ans et 4 mois.

Richard Haineault, de son côté, connait ses meilleurs moments en Hydro 350. Le « Novo Racing » H-2 est l’un des plus rapides de cette classe compétitive depuis l’an dernier. Lors du rendez-vous initial de la saison 2024 à Cambridge (Maryland) a accédé à la seconde marche du podium et le coureur âgé de 59 ans est optimiste quant à ses chances de succès aux 84es Régates de Valleyfield.

(Photothèque)

Denis Bourbonnais

Journaliste

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