Salaberry-de-Valleyfield – Depuis qu’il a séduit le public des régates avec son pilotage intense lors de sa première participation à un événement de l’ACHA (HRL), à Long Sault en 2015, Andrew Tate demeure un favori de la foule.
Andrew Tate, un des plus populaires compétiteurs aux Régates de Valleyfield, tentera de remporter un 2e titre consécutif dans la classe Grand Prix à bord du « Hydrofish » GP-88, soit l’ancien « Steeler » GP-777.
(Photo: Denis Bourbonnais – La Voix Régionale)
À l’image des coureurs américains qui sont devenus des idoles aux Régates de Valleyfield, les Larry Lauterbach, Bill Hodge, Tom Baker, Mark Tate (son père) et Howie Benns, le conducteur de Walled Lake (Michigan) est vénéré autant que les compétiteurs québécois.
Son attitude de gagnant, sa compétitivité, son visage de cinéma, sa personnalité attachante, sa gentillesse et son humilité font du pilote âgé de 33 ans une véritable « rock star » des régates. Très en demande auprès des propriétaires d’embarcations, Andrew conduit rien de moins que quatre bateaux cette saison dans les classes Grand Prix (Hydrofish GP-88), Hydro 350 (Penzoil H-300), Unlimited (Goodman Real Estate U-91) et Formule 1 (Fenom Digital 14). En dépit de son horaire chargé, Tate s’assure que le rendez-vous à Valleyfield fait nécessairement partie de son calendrier de course.
« J’apprécie vraiment le soutien des amateurs de Valleyfield et du Québec. Plus on avance dans l’âge, plus on réalise que cet appui est précieux. À Valleyfield, les pilotes ressentent l’amour que les gens ont pour les régates. L’atmosphère est électrique », reconnaît le champion défendant de la classe Grand Prix.
Les 14, 15 et 16 juillet, Andrew Tate aura la possibilité de réussir le doublé en Grand Prix et Hydro 350, ce qu’il a pu accomplir lors de l’événement initial de 2023 à Cambridge (Maryland). La pression sera-t-elle plus forte en raison des attentes de ses fans?
« La seule pression, c’est celle que je mets sur moi-même. J’ai toujours été mon plus grand critique », répond Andrew Tate. « À Valleyfield, c’est un long week-end et le parcours étroit constitue un défi. En Grand Prix et Hydro 350, nous n’avons pas le droit à l’erreur pour se qualifier. Être légal au départ et rester loin du trouble sont une priorité. Le couloir intérieur n’est plus nécessairement le plus convoité pour la finale », mentionne celui qui s’élancé du 3e corridor l’an dernier pour aller chercher la pôle à la sortie du tournant initial. « La compétition est féroce, mais j’aime mes chances. Je suis confiant. »
En ce qui a trait à la défense de son championnat des points HRL en Grand Prix, Andrew admet que ce sera difficile à cause de l’absence du « Hydrofish » à Brockville (Ontario). Ses engagements en « Unlimited » l’ont incité auissi à céder le volant de l’ancien « Steeler » à Bobby King aux Régates de Guntersville (Alabama) alors que Jimmy King doit remplacer Tate à North Tonawanda (N.Y.).
Le statut de « rock star » est monté d’un cran pour Andrew Tate aux Régates de Sorel-Tracy lorsque le pilote a fait son arrivée en hélicoptère depuis l’aéroport de Dorval après avoir pris part à des séances d’essais en Unlimited à Tri-Cities dans l’état de Washington. La scène était touchante alors qu’il a été accueilli par un jeune coureur sorelois de la nouvelle classe novice, Thomas Lavallée.
En 2019, à la suite de son triomphe en Hydro 350 aux Régates de Détroit, Andrew Tate s’est vu remettre une guitare en guise de premier prix par le commanditaire local. Le conducteur du « Penzoil » H-300 n’a jamais finalement poursuivi sa quête pour devenir musicien et il a plutôt remis l’instrument en cadeau au motoriste Paul Hewitt, qui combat actuellement une maladie sévère. Un geste qui démontre une fois de plus le grand cœur du pilote Andrew Tate.