Les Braves de Valleyfield sont parvenus à enfiler une 4e victoire consécutive en défaisant les Condors du Cegep de Beauce Appalaches par la marque de 6 à 4 le jeudi 9 mars à l’aréna Salaberry.
Les troupiers de David Rochon sont sautés sur la glace et ils semblaient en mission. À la suite du premier tiers temps, la formation campivallensienne menait déjà 3 à 0 et la bougie d’allumage porte le nom de Mathis O’driscoll. L’attaquant de 18 ans a d’ailleurs terminé sa soirée de travail avec un tour du chapeau.
La performance de ses ouailles laisse penser à l’entraîneur que tout est possible en série éliminatoire. « Si nous prenons la statistique des 10 derniers matchs de chaque équipe, nous sommes en 3e position dans la ligue, souligne David Rochon. C’est bon signe. Nous entamons les séries avec confiance. Si nous oublions notre début de saison qui a été difficile, nous avons connu une bonne saison. »
Puisque ce n’est pas toutes les équipes qui ont terminé leur saison régulière, le classement peut encore changer. Il est donc de mise de consulter le site internet de VIVA MÉDIA afin de connaitre la date de la première joute locale des Braves de Valleyfield. Il est question de deux possibilités, soit le dimanche 12 mars ou le mardi 14 mars.
Initiations
Profitant de la présence de l’entraîneur, l’auteur de ces lignes l’a questionné sur les sujets de l’heure dans le hockey junior québécois, les initiations et le départ de Gilles Courteau de la Ligue de hockey junior du Québec.
« Dans notre ligue, les initiations sont interdites. Sérieusement, nous ne sommes plus là. Le monde a évolué et ce genre de chose n’a plus sa place. Moi je ne veux rien savoir de cela et le propriétaire de l’équipe, Stéphane Scotto, encore plus que moi. »
David Rochon assure que les joueurs recrus ne sont pas oubliés. Toutefois, en aucun temps il n’accepterait que des joueurs soient humiliés ou qu’ils subissent des sévices. « Pour être franc, lors de notre première victoire sur la route, nous avons joué à un jeu de karaoké pour trouver le meilleur chanteur parmi les joueurs recrus. Même côté consommation d’alcool, c’est interdit. Tous les joueurs ont des permis de conduire avec la réglementation de la tolérance 0. Il n’y a donc pas de chance à prendre. »
L’entraîneur avoue avoir fait partie de l’époque où les joueurs recrus passaient une initiation. « Je n’ai jamais vu personne être enfermé nu dans une toilette d’autobus. Dans mon temps, il faillait manger quelque chose d’épicé, se faire mettre de la vaseline dans les cheveux et passer la soirée à la discothèque à danser. C’est très loin de ce que j’ai entendu. »
Gilles Courteau
Sujet sensible pour David Rochon, la démission de Gilles Courteau. Il précise que cela l’a affecté. « C’est un homme qui a donné 37 ans de sa vie pour le hockey junior et ce 7 jours par semaine. À l’époque, il a pris une ligue de batailles dans laquelle les joueurs devaient se battre tous les jours pendant le camp d’entraînement pour faire leur place. Aujourd’hui, les joueurs arrivent à l’aréna, ils ont des chefs qui préparent les repas, il y a des tuteurs pour le parcours académique. Il y a des bourses d’études. C’est incroyable ce que M. Courteau a fait pour la ligue. Je trouve dommage que là, il soit acculé au pied du mur et qu’il a démissionné. Si je passe à côté d’une école et qu’il y a une bataille, est-ce que l’on va mettre le directeur dehors? »